Le groupement inter-patronal du Cameroun - GICAM -, le plus ancien et le plus puissant organisme patronale du Cameroun vient de perdre le mardi 2 aout 2016 André Fotso agé de 59 ans et qui fut président jusqu’en 2012 du GICAM après plus de 20 ans de règne sans partage par André Siaka, s’est éteint à Paris à la suite d’une maladie.
Fondateur de Taf Investment Group, une holding prospère rassemblant les entreprises 3T (transport et transit), Fme gaz (production du gaz industriel) et Cometal (construction métallique), titulaire d’un 3e cycle en gestion, André Fotso fut à ses débuts cadre chez Batoula, entreprise de production de chaussures en plastiques dont la notoriété n’était plus à faire au Cameroun ; puis chez Rhône Poulenc, groupe chimique et pharmaceutique français.
André Fotso a rejoint en 2002 le GICAM ou il a été à la direction de la commission économique et de l’entreprise, avant de prendre les rênes de ce regroupement patronal en 2012
A côté des nombreux plaidoyers en direction des autorités territoriales et étatiques du Cameroun, l’infatigable André Fotso n’a cessé d’inviter à mettre le secteur privé au cœur des différentes politiques économiques et projets de développement du pays, André Fotso a engagé le patronat camerounais à œuvrer pour que l’économie de son pays gagne un point de croissance par année.
Toujours sous son impulsion André Fotso, actionnaire de la filiale au Cameroun d’Ecobank, le plus ancien regroupement patronal du pays a publié, en 2014, les "100 propositions du GICAM pour l’émergence du Cameroun". Il s’agit d’un document-boussole gratuit mis à la disposition des pouvoirs publics et de leurs partenaires au développement, afin d’apporter une aide à la réalisation d’une belle et noble ambition, c’est à dire de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.
Avec André Fotso, le GICAM, c’est aussi le rapprochement avec les organisations patronales des autres pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, des prises de position claires sur la marche de l’économie du Cameroun, le lancement d’une école de l’entreprise pour la formation continue des salariés des entreprises, ou encore le projet "un patron, une plantation", dont il n’aura malheureusement pas l’occasion de voir l’implémentation.
Le Cameroun perd un visionnaire et un homme de conviction.
Le 2 aout 2016