Le secrétaire général @opex
Le secrétariat général de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale -CEEAC- vient de prendre connaissance avec stupéfaction du communiqué de presse de la "Coordination nationale des anti-Balakas", dirigée par M. Maxime Mokom, rendu public le 21 août 2017.
Dans ce communiqué, la "coordination nationale des anti-Balakas", branche Mokom interprète de manière erronée et subjective, la Charte des Nations-unies, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour notamment enjoindre la MINUSCA de « bouter les mercenaires étrangers » hors du territoire national, faute de quoi le groupe d’auto-défense anti-Balaka prendra "ses responsabilités" comme en décembre 2013.
Le secrétariat général de la CEEAC condamne avec la dernière énergie ce communiqué dans sa forme et son fond, en ce sens qu’il fait l’apologie à la violence.
Pour mémoire, les atrocités de décembre 2013 se sont soldées par l’assassinat de plusieurs centaines de personnes innocentes issues de la population civile à Bangui et à travers le pays, comme l’indique la cartographie des violations des Droits de l’Homme et du droit international humanitaire, en RCA entre 2003 et 2015.
Le secrétariat général de la CEEAC demande par conséquent à la "coordination nationale des anti-Balakas" branche Mokom, ainsi qu’à tous les autres groupes armés encore actifs sur le sol centrafricain, de cesser sans délais tous les actes de violence, et de s’inscrire résolument dans le processus de paix et de reconstruction de la RCA aux côtés des autorités légitimes.
Le secrétariat général de la CEEAC invite par la même occasion tous les acteurs centrafricains à saisir la belle opportunité qu’offre l’Initiative Africaine pour la Paix et la Réconciliation en RCA, qui va bientôt entrer dans sa phase opérationnelle, afin de trouver de manière inclusive des solutions aux problèmes actuels.
Enfin, le secrétariat général de la CEEAC réitère son soutien total au président de la République, SEM. Faustin Archange Touadera, à son gouvernement, ainsi qu’à la MINUSCA et renouvelle son entière disponibilité à travailler davantage avec tous les acteurs de bonne volonté, en vue de trouver une solution inclusive et durable à la crise centrafricaine.
Fait à Libreville, le 26 août 2017
L’ambassadeur Ahmad Allam-Mi, secrétaire général