A la lecture du dernier rapport du cabinet d’audit Deloitte, on découvre que la majorité des pays de la région d’Afrique centrale annonce une mise en œuvre de plans d’émergence à l’horizon 2030, c’est-à-dire à moyen terme.
Les investissements en République démocratique du Congo et Afrique centrale de manière générale ont connu un net ralentissement de 80,4% en 2016.
Le nombre de projets a connu une hausse substantielle de 23 à 24, la valeur des ressources qui y ont été injectées a été de seulement 7 milliards de dollars, contre 35,8 milliards de dollars pour 23 projets en 2015 et 33,2 milliards de dollars pour 13 projets en 2014.
Le rapport précise que "la suspension d'important projets comme ceux du développement des exploitations de fer à Mbalam-Nabeba à la frontière du Cameroun et du Congo, d'une valeur de près de 4,7 milliards de dollars, ont contribué cette contreperformance".
54% des projets de la sous-région ont été lancés au Cameroun qui, en plus de son plan d'émergence à l'horizon 2035, exécute un plan d'urgence triennal, visant à rattraper la croissance. Le Cameroun a happé entre 45 et 50% des financements en Afrique centrale. La part investissements réservée aux infrastructures de transport a chuté en 2016 au profit des projets énergétiques.
Les investissements miniers dans la sous-région ont progressé soit 8%, contre 4% en 2015. Pour mémoire en 2013 le poids des investissements étaient de 29 %. Les constructions immobilières ont gagné du terrain avec 8%. Les institutions financières multilatérales arrivent en tête de pourvoyeuses de financement dans la sous-région avec 41% de ressources apportées.
La république populaire de Chine a été le 1er partenaire financier des projets d'infrastructures en Afrique centrale au cours de l'année 2016. La république populaire de Chine a aussi capté 50% des marchés de construction, contre seulement 20,8% pour les sociétés privées locales et seulement 8,3% pour la France.
Le 7 février 2017