Uhuru Kenyatta président de la République du Kenya a défendu avec hargne sa politique de dette extérieure qui a atteint 60 % du produit intérieur brut -PIB- et plombe l’économie du Kenya, en martelant qu’il va poursuivre à emprunter encore pour combler le grand déficit en infrastructures du Kenya.
Le président Kenyatta a martelé "j'ai emprunté et je vais continuer à emprunter" malgré des mises en garde du fond monétaire international -FMI- qui craint un surendettement de la première économie de l’Afrique de l’Est. Uhuru Kenyatta a précisé au cours d'une rencontre avec la presse "c’est l’histoire de la poule et de l’œuf. Nous avons un gros déficit d’infrastructures. Donc, soit on en construit, soit on ne fait rien pour ne pas emprunter".
La dette publique du Kenya est évaluée à près de 43 milliards d’euros inquiète le FMI qui craint un surendettement de la première économie de l’Afrique de l’Est. Pour sa part Henry Rotich ministre des finances du Kenya s'est déclaré confiant en avançant que le Kenya n’est pas confronté à une crise de surendettement et que la dette publique reste maitrisable, malgré que sa part dans le PIB avoisinne les 58%.
- En 2016 la dette s'élevait à 15,4 milliards d'euros,
- En 2017- 2018 la dette est à 42,7 millards d'euros.
Le FMI pense que la dette pourrait atteindre d'ici 2022 plus de 60 milliards d’euros.
Par ailleurs Hua Chunying, porte-parole du ministère des affaires étrangères de la République populaire de Chine avait indiqué, dans un communiqué du 29 décembre 2018 relayé par des médias locaux d'Afrique de l'Est que "les craintes selon lesquelles le port risque de Mombassa d’être repris par la Chine si le Kenya manquait à rembourser le prêt de 327 milliards de shillings soit 3, 27 milliards de dollars pour la construction de la RGR Mombasa-Nairobi n’ont pas raison d’être".
Le président Kenyatta a été catégorique "c'est faux ! arrêtons de spéculer. Je vous communiquerai une copie du contrat pour publication" et de conclure "la Chine n'avait pas le projet de coloniser l'Afrique".
Le 31 décembre 2018 Uhuru Kenyatta@pr/eo