Comme l'on dit à Bangui, "c'est direct" ou bien "rapide" que la République populaire de Chine a 18 mois après avoir signé un accord avec Djibouti, que la Chine a a inauguré, le 1er août 2017 soit pour le 90e anniversaire de la fondation de l’armée populaire de libération -APL-, sa première base outre-mer dans cette ancienne colonie française située dans la corne de l’Afrique.
Cette base de la République populaire de Chine, construite entre le port de Doraleh et la zone franche de Djibouti, doit accueille 400 militaires.
Selon des sources ayant requis l'anonymat, il se pourrait que ses effectifs soient doublés ou triplés d’ici 2026. Officiellement, ses missions consisteront à soutenir les opérations navales de la Chine dans l’océan Indien et, plus largement, au Moyen-Orient, ainsi que les missions de maintien de la paix des Nations-unies. Elle sera opérationnelle au cas où il faudra évacuer des ressortissants chinois dans la région.
Le choix de Djibouti va au-delà de ces considérations étant donné la situation stratégique qu’occupe Djibouti, avec sa proximité du détroit de Bab el-Mandeb, la où passe l’une des routes maritimes les plus empruntées au monde.
Selon certains renseignements " cette base servirait à appuyer les missions contre la piraterie et les groupes terroristes qui sévissent dans cette partie du globe."
A noter que la République populaire deChine ne participe ni de près ni de loin à la lutte contre al-Qaïda, présente au Yémen !
Djibouti a sur son sol les bases militaires de la France, des Etats-Unis et du Japon. Avec l'arrivée de la base chinoise nul doute que cela posera quelques soucis.
Côté français, le général de corps d'armée Jean-Pierre Bosser chef d'Etat-major de l'armée de terre - CEMAT- avait lors de son audition devant la commission des forces armées de la défense à l'Assemblée nationale déclaré que cette présence de la Chine était "un signe de l’arrivée ou du retour de puissances émergentes ou anciennes sur la scène internationale" ajoutant " Ces puissances cherchent à étendre leur influence, et font preuve d’un intérêt croissant pour l’Afrique, qui ne se limite plus aux seuls produits énergétiques et aux matières premières. C’est un constat très structurant concernant le dimensionnement de notre outil militaire. Cela nous impose le maintien, voire le renforcement de certains de nos prépositionnements pour rester au contact des puissances émergentes."
En vertu d’accord revus en 2011, il revient à la France d’assurer la défense de Djibouti.
Les États-Unis, observent dans cette base de la République populaire de Chine un risque sérieux pour leurs opérations, tout comme l'Inde.
A suivre...
Le 1er aout 2017