François Hollande président de la République française participe à son dernier sommet Afrique-France, qui s’est ouvert vendredi 13 janvier 2017 à Bamako, capitale du Mali, soit presque jour pour jour, 4 années après le début de l’opération Serval au Mali.
Durant tout son quinquennat François Hollande, aura eu une attitude et un comportement de chef de guerre notamment avec le déclenchement de l’opération Serval qui s’avèrera être un échec retentissant. N'est pas chef de guerre qui veut !
Pour mémoire en 2011 son prédécesseur Nicolas Sarkozy, avait déclenché l’opération l’Harmattan afin d’éliminer "le Guide" c'est-à-dire le colonel Mouammar Kadhafi qui, quelques mois auparavant lui remettait plus de 50 millions d’euros notamment pour sa campagne à l'élection présidentielle de 2012.
Une erreur stratégie et diplomatique d’avoir éliminé le colonel Kadhafi !
Nous avons tous en tête les déclarations désastreuses de Michèle Alliot-Marie, alors ministre des affaires étrangères de la France notamment les propos inconsidérés relatifs à la Tunisie. Michèle Alliot-Marie osait déclarer devant les micros et caméras "j’étais en vacances !". Lorsque l’on est au pouvoir on doit être informé à tout moment et on n’est jamais en vacances !
Avec les différents enlèvements d'occidentaux par al-Qaida au Maghreb islamique AQMI, l’opération Sabre sera activée.
L’armée française se retrouve ainsi engagée sur différents théâtres avec le déploiement de bases militaires permanentes, même si Niamey capitale du Niger et Bamako capitale du Mali y étaient défavorables.
Au printemps de 2012, au Mali, le coup d’État militaire et l’effondrement du régime d’Amadou Toumani Touré -ATT-, rongé par la corruption, offre à la France une occasion en or de resserrer l''emprise militaire sur son pré carré en Afrique de l’Ouest. L’offensive des indépendantistes touareg du MNLA, soutenus en sous-main par Paris, se termine par la conquête des principale villes du nord par une hétéroclite coalition d’irrédentistes et de groupes islamistes armés, Ansar Dine, Mujao, Aqmi.
Au 55 c'est-à-dire au palais de l'Élysée, des stratèges mettent en scène l’improbable conquête de Bamako par les djihadistes.
Le président François Hollande se veut être un chef de guerre. L’opération Serval, se transforme en opération Barkhane, étendue sans consultation du parlement à l'ensemble de la bande sahélo-saharienne, avec une réorganisation totale des forces militaires françaises déployées dans la région.
François Hollande reprend la rhétorique de George Bush de "la guerre contre le terrorisme". Les groupes islamistes sont chassés de Gao, Kidal, Tombouctou. Le chef de guerre Hollande crie victoire et la situation est loin d’être stabilisée. À ce jour, la MINUSMA, déployée au Mali, reste l’opération de l'ONU enregistrant les pertes les plus lourdes, et les soldats français ne sont pas épargnés.
Sous le quinquennat de François Hollande et de Laurent Fabius au ministère des affaires étrangères, Paris a joué et joue encore en ce début 2017 un jeu très trouble en laissant faire les rebelles de la Seleka. Un jeu terriblement dangereux.
Le bourbier de la honte en Centrafrique ! Si l’opération Sangaris a été accueillie à bras ouvert par la population banguissoise, très rapidement celle-ci déchantera. Il aurait suffit de deux escadrons et quelques matériels pour rétablir l'ordre en moins de deux semaines. La volonté a été de laisser un enlisement et l’on connait la suite.
Des détournements et autres trafics cautionnés d’une manière scandaleuse et dans le rapport de l’ONG Survie on peut lire "la France s’embourbe dans une guerre civile où elle est à la fois juge et partie" sans compter "Mme Afrique n'avait aucune connaissance des dossiers" et qui pour mémoire avait été récusée comme ambassadeur de France au Rwanda par le président Paul Kagamé quelques années auparavant.
De son côté l'ancienne présidente de la transition a selon certaines indiscrétions "pris conscience tout recemment qu'elle avait été manipulée par un ou deux de ses très proches collaborateurs." Il est interessant de savoir qu'un ancien conseiller a amassé près de 35 millions d'euros en moins de deux années ! et que des institutions officielles ont l'ensemble des preuves.
Ce Sommet Afrique-France avait été initié et préparé dans l’objectif de lancer la campagne de François Hollande, mais entre-temps il a été contraint a renoncé à briguer un second mandat crédité avec seulement de 6 % de satisfaits dans l’ensemble des sondages un record sous la 5e république en France, notamment après la publication de l’ouvrage "un président ne devrait jamais dire ça" dont vous pouvez retrouver l’intégralité en cliquant ci-après : Un president ne devrait pas dire ca 1
Nul doute que certains auront tout le loisir de méditer sur des désastres et défaites cuisantes françaises et qu’il faudra les bons interlocuteurs pour contrer des répliques très dangereuses dans un avenir proche.
A suivre....
Le 14 janvier 2017