AIIB : adhésion de 5 pays d'Afrique et 1 de l'Europe

La banque asiatique d’investissement dans les infrastructures -AIIB-, une institution financière multilatérale fondée par la République populaire de Chine en 2015, a annoncé, dans un communiqué publié le 20 décembre 2018, que son conseil des gouverneurs a approuvé l’adhésion de 5 nouveaux pays africains et d’un pays européen.Aiib

Il s'agit :

  • République d'Algérie - Afrique,
  • République du Ghana - Afrique,
  • Libye - Afrique,
  • Royaume du Maroc- Afrique ,
  • République du Togo - Afrique,
  • République de la Serbie - Europe.

 

Danny Alexander vice-président et secrétaire général de l'AIIB a déclaré "En l'espace de 3 ans, le nombre de membres de l'AIIB est passé de 57 fondateurs à 93 membres. Cela montre l'engagement de nos membres pour la coopération multilatérale et renforce le rôle d'AIIB dans la communauté financière internationale".

L’AIIB représente une tentative de Pékin et ses alliés de briser la domination occidentale sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux déjà existants. Elle compte déjà parmi ses membres, plusieurs pays africains, dont l'Egypte, l'Afrique du Sud, l’Ethiopie, le Kenya et le Soudan.

Peu après le lancement de cette institution qui se donne pour mission de financer des projets d'infrastructures, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin en Chine à Bagdad capitale de l'Irak, les Etats-Unis ont appelé les pays souhaitant rejoindre l’AIIB à patienter jusqu’à ce que cette banque fasse preuve d’un respect des normes de gouvernance et des standards environnementaux et sociaux. Mais cet appel n’a pas été pris en considération par de nombreux pays à travers le monde, dont plusieurs alliés de Washington.

Au sein du Groupe des 7 pays les plus industrialisés, seuls les Etats-Unis et le Japon ont préféré rester en-dehors de l’institution.

Washington soupçonne Pékin de vouloir utiliser l’AIIB pour favoriser ses entreprises et servir ses propres intérêts géopolitiques. La Chine détient en effet, 30 % du capital de l’institution et 26 % des droits de vote, alors que l’Inde, 2e actionnaire, vient très loin derrière avec 8,4 %.

Pour de plus amples informations rendez-vous sur https://www.aiib.org/en/index.html

Le 25 décembre 2018