Je vais vous raconter une histoire sordide qui oscille entre sexe, pouvoir et assassinat. C’est une histoire cachée que vous n’allez trouver nulle part. Une Histoire sécrète.
6 février 1980, le président Ahmadou Ahidjo du Cameroun se rend discrètement à Ngaoundéré pour accueillir dans le secret loin de tous les regards René Journiac, grand conseiller pour les questions africaines du président français Valéry Giscard d'Estaing. Ahmadou Ahidjo aperçoit l’avion qui transporte Journiac au loin, il se rend sur le tarmac afin de suivre les manœuvres d’approche de l’avion. Subitement, on entend un bruit énorme semblable à une grosse explosion, une épaisse couche de fumée noire se forme et l’avion disparaît. L’avion du "Monsieur Afrique " du président français François Mitterrand vient de subir un crash sous les regards du président Ahmadou Ahidjo et de l’ambassadeur de France au Cameroun. Tous les occupants de l’appareil meurent sur le champ. Aucun survivant. Giscard au Cameroun
Que s’est-il passé ?
Fait curieux, cet événement très grave passe sous silence au Cameroun et en France ; personne n’en parle. On se serait attendu à ce que cet accident fasse la "Une" de Cameron Tribune et de la presse française. Mais que non ! c’était comme s’il fallait absolument cacher cet accident et maintenir dans le secret la rencontre avortée entre Ahidjo et Journiac, mais pour quelles raisons ?
En réalité, René Journiac a été purement assassiné par le Président Français Valéry Giscard d'Estaing avec la complicité du Président Omar Bongo du Gabon. En effet, l’avion qui transportait René Journiac du Gabon au Cameroun était un avion du président Omar Bongo. Les services français ont pris la peine d’y installer une bombe qui a sauté au moment de l’atterrissage de l’avion au Cameroun, à Ngaoundéré, en incognito, loin de tous les regards.
Quel est le mobile du crime ? Pourquoi a-ton assassiné le magistrat René Journiac ?
1er août 1979, Valéry Giscard d'Estaing charge son conseiller pour les affaires africaines, René Journiac de ramener à la raison le président de la Centrafrique Bokassa qui voulait se rapprocher de Kadhafi, alors en guerre avec la France au Niger. Giscard a décidé que l'Empereur Bokassa doit partir et il envoie Journiac lui transmettre le message. Bokassa, gris de rage après les réprimandes de Journiac, brandit sa canne d'ébène et donne impulsivement à Journiac un coup de canne sur la tête. Il bondit sur celui-ci pour le gifler et le rudoyer. Les membres du protocole réussissent à attraper le Président Bokassa pour calmer sa fureur, c’est un gros incident diplomatique. Journiac repart en France furieux en préparant des opérations pour remplacer immédiatement Bokassa.
Journiac et Valéry Giscard d'Estaing ont décidé de faire payer à Bokassa cet affront.
L’intervention d’un contingent français, le 20 septembre 1979, par l’entremise de "l'opération Barracuda", mit fin au règne de Bokassa, alors que celui-ci était en visite en Libye. Ainsi, le lendemain, Bokassa est déposé avec le concours des parachutistes français. Catherine et Jean-Bedel Bokassa
La suite est sordide et c’est Bokassa lui-même qui la raconte des années après. A la chute de Bokassa, avec la complicité de René Journiac, Valéry Giscard d'Estaing fait venir l’épouse de Bokassa en France, avec qui il entretient dans le secret des relations charnelles. En réalité l’affaire durait depuis bien longtemps, deux mois avant d’être évincé de la Centrafrique, Bokassa avait envoyé Catherine chez son ami Giscard. René Journiac était chargé de prendre Catherine pour l’emmener à Elysée régulièrement afin que Valéry Giscard d'Estaing assouvisse ses fantasmes. Pour éviter d’éveiller des soupçons, les deux amants maléfiques vont décider de se voir plus régulièrement dans le château de Bokassa à Hardricourt en France. Valéry Giscard d'Estaing y venait alors discrètement et descendait dans le jardin avec son hélicoptère. Bokassa lui-même raconta : "À Kigali, en mai 1979, Giscard d'Estaing m'avait demandé d'envoyer mon épouse Catherine en France. [...] Mon épouse est devenue et est la maîtresse de Giscard d'Estaing."
Le plus grave, Valéry Giscard d'Estaing aurait même engrossé Catherine. Un certificat médical rédigé par un médecin proche de l’Elysée montre bien que Giscard avait fait avorter l’impératrice Catherine après l’avoir engrossée. Catherine, elle-même racontera tout à son mari Bokassa avant de lui demander pardon.
Dans une interview vidéo censurée et interdite en France Bokassa affirmait : "Il venait chez moi tout le temps, en privé, connaissait toute ma famille, déjeunait avec moi..." et pourtant poursuit-il, "c’est lui qui enlèvera ma femme et couchera avec elle jusqu’à l’enceinter… la Centrafrique appartenait à D’Estaing, c’était sa maison et moi j’étais comme sa femme. Je n’étais pas un ami, j’étais le gardien".
Et comme si cela, ne suffisait pas René Journiac, le conseiller aux affaires africaines de Giscard qui était chargé d’organiser les rencontres clandestines d’effusions entre Valéry Giscard d'Estaing et Catherine Bokassa, va lui aussi tomber sous le charme de l’impératrice Catherine. Il va lui aussi coucher régulièrement avec Catherine. Voilà donc notre pauvre Catherine devenue l’objet sexuel de deux "blancs" en quête de sensation forte et d’exotisme sexuel. Lorsque Valéry Giscard d'Estaing va découvrir que son fidèle ami Journiac lui a coupé l’herbe sous le pied en couchant lui aussi avec Catherine, il va entrer dans une colère noire. Valéry Giscard d'Estaing et Jean-Bedel Bokassa
En octobre 1979, l’hebdomadaire satirique français Le canard enchaîné révèle l’affaire des diamants de Bokassa ce qui contribue fortement à fragiliser Valéry Giscard d’Estaing qui souhaite conserver son fauteuil présidentiel lors de l’élection de 1981. Face à ce lot de révélations, Valéry Giscard d'Estaing déjà très fragilisé souhaite contenir la saignée, il ne souhaite surtout pas que le peuple français découvre comment en plus d’avoir pillé la Centrafrique, il a piqué l’épouse de Bokassa et a longuement entretenu des relations sexuelles avec cette dernière au point de l’engrossée. Un seul homme est au courant de toutes ses manœuvres avec la Centrafrique puisqu’ils ont même partagé la même femme, c’est René Journiac. Avec la pression des révélations du canard enchainé, l’approche des élections présidentielles, Journiac peut craquer et tout balancer ou alors faire du chantage au président Giscard. D’autre part, Giscard n’a pas toujours digéré le fait que Journiac ait couché avec Catherine dans son dos, il faut l’éliminer. Un plan est mis en exécution avec la complicité des services secrets et du président Omar Bongo. Giscard envoie Journiac en mission en Afrique centrale, puis depuis Libreville, Journiac prend l’avion d’Omar Bongo pour le Cameroun. On ne reverra plus jamais Journiac. Et Bokassa lui-même de conclure : "Giscard est très très fort, il a tué Journiac parce que Journiac a couché avec Catherine".
Vous comprenez à présent pourquoi la rencontre entre Ahidjo et Journiac était incognito, sécrète à Ngaoundéré loin de tous les regards. Vous comprenez aussi à présent pourquoi la presse nationale et française a passé sous silence l’accident ayant conduit à la mort de Journiac.
En aidant son ami Valéry Giscard d’Estaing à assassiner René Journiac, Omar Bongo payait ainsi une dette. En effet, quelques mois plus tôt, Valéry Giscard d’Estaing avait aidé Omar Bongo a assassiné l’amant de sa femme en France. Omar Bongo et Valéry Giscard d'Estaing
Mme Bongo -Marie-Joséphine NKama dit Patience Dabany- trompait son mari et celui-ci ne le supportait pas. En janvier 1979, Omar Bongo découvre le pot aux roses : son épouse le trompe avec Robert Luong, peintre en bâtiment français qui travaille comme décorateur au palais présidentiel. Le 16 janvier 1979, le président Bongo exige l’expulsion de Robert Luong du territoire gabonais en lui intimant l’ordre de ne plus chercher à revoir son épouse. Mais cette dernière ne l’entendra pas de cette oreille. Elle ira régulièrement en France retrouver son amant. Le 27 octobre 1979, à 22h50, Robert Luong, 39 ans, est abattu par deux inconnus sur le parking de sa résidence de Villeneuve-sur-Lot. L’enquête, dirigée par le commissaire Roger Marion, à l'époque chef de la section criminelle du SRPJ de Toulouse, prouvera qu’il s’agit d’un assassinat commandité par des membres de l’entourage du Président du Gabon avec la complicité du président français Valéry Giscard d’Estaing.
Arol Ketch
Le 17 octobre 2019