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L'exil intérieur agrandit nos horizons,
Comme si des portes inconnues fondaient,
Laissant naître regards et réflexions,
Pour que l'infini se remplisse.
Mille mots simples se développent,
Mille images, mille idées
Colorent temps espace et pensées.
La nature un peu absente,
Faite de chair et de cœur illimités,
Comble nos tourments.
L'infiniment petit devient géant,
Le brin d'herbe un totem,
La fourmi un éléphant,
Et le bourdon bleu une caravelle.
L'univers du oui à tout, que de bibelots brisés !
Il s'est changé en non en bloc,
Non train, non sorties, non liberté
Et pourtant le charme est partout.
Il explose, comme un fait exprès, du matin au soir
Et même la nuit.
L'hirondelle est revenue, c'est l'élégance du ciel,
L'ange de l'espérance.
Nos rêves à portée de main développent une seule idée, l'Amour.
L'Amour qui n'est presque rien, un mot de cinq lettres,
Devient un alphabet à décliner à l'infini.
Les enfant, les amis, les anciens, les autres,
Et la nature nous procurent le plaisir
De nouveaux printemps à chaque instant.
Arnaud d'Aunay
Artiste Peintre
Le 15 mai 2020
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