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"Un général ne devrait pas dire ça" par Dominique Delawarde
Après vérification des liens et références, il apparaît que cette note confidentielle est prouvée de A à Z et minutieusement argumentée.
N'est-ce pas Talleyrand qui disait : Je ne blâme ni n'approuve, je raconte !
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Par le général Dominique Delawarde
Le 12 octobre 2016, deux journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ont publié aux éditions Stock, un livre rapportant les confidences de Monsieur Hollande, chef de l’État et chef des Armées. Ce livre, intitulé "Un président ne devrait pas dire ça " et sous-titré "les secrets d’un quinquennat" a évidemment libéré la parole chez quelques anciens de la "grande muette", soucieux de suivre l’exemple de leur chef.
Cette publication m’a donc donné l’idée de m’exprimer à mon tour dans un article intitulé : "Un général ne devrait pas dire ça" Rassurez-vous, je ne trahirai évidemment pas de secret d’état, ni ne compromettrai l’intérêt national (notamment la Défense) comme a pu le faire mon "modèle"
Je tenterai, au contraire, de bien servir la France en dénonçant, de la manière la plus claire et la plus argumentée possible, par des informations ouvertes et accessibles à tous, les manipulations en cours dans notre pays et ceux qui, de mon point de vue, tirent les ficelles.
Je précise, à l’attention du lecteur, que je ne suis pas un encarté du parti "Les Républicains", ni du Front National, du Front de Gauche ou du Parti Socialiste. Bien qu’ayant quitté l’activité depuis 12 ans, j’ai gardé le savoir-faire et la passion de l’analyse du renseignement. J’ai exercé plusieurs fonctions liées à cette activité au Proche et Moyen Orient, aux États Unis et en métropole. Je connais donc plutôt bien les questions liées à "la guerre de l’information" dont je vais traiter.
Entrons maintenant dans le vif du sujet.
Dans une récente étude adressée à mes amis j’examinais les relations croisées de trois états : Russie, Israël, USA. Ce document a été repris, en partie ou en totalité, sur différents sites Internet dont celui de l’ASAF (Association de Soutien à l’Armée Française) et celui du périodique "Faits et Documents". Une analyse détaillée, argumentée, documentée me conduisait aux conclusions suivantes :
Les relations entre l’État hébreu et la Russie, soutien de la cause palestinienne et alliée de la Syrie et de l’Iran, tous trois ennemis d’Israël, ne peuvent pas être bonnes. Russie et Israël sont, à la simple analyse des faits, des adversaires irréductibles et ce, en dépit des apparences, des poignées de main et des sourires de circonstance lors des rencontres bilatérales.
lien : http://www.asafrance.fr/item/geopolitique-rel-russie-israel.html
Les relations entre Israël et les USA ont été progressivement établies, organisées, structurées dès Novembre 1947, mais surtout à partir de 1951, date de création de l’AIPAC (American Israeli Public Affairs Committee), lobby le plus influent des États Unis sur le plan de la politique en général, de la politique étrangère et de la défense en particulier.
L’AIPAC a pu obtenir de beaux succès, par son action propre de lobbying, par l’action des néoconservateurs qui lui sont très liés et par l’action d’une quinzaine de milliers de sayanims (citoyens US de la diaspora) volontaires pour aider Israël et bien placés dans l’administration, dans l’entourage du président, dans les départements ministériels et dans la société civile.
L’AIPAC a su s’ingérer intelligemment dans la politique étrangère US et peser pour faire prendre des options et des décisions, voire pour engager des opérations militaires favorables à l’état hébreu, obtenir de l’aide financière et des fournitures d’armement, éviter toute condamnation à l’ONU grâce au veto US (sauf une fois, en décembre dernier).
Dans les récentes élections présidentielles US, l’AIPAC s’était clairement prononcé en mars 2016 en faveur d’Hillary Clinton, la russophobe, contre Trump, le russophile, qui déclarait vouloir coopérer avec Poutine et même Bachar el Assad pour écraser DAESH en Syrie. Clinton a donc été aidée par 95% des médias et par de très généreuses donations pour financer sa campagne.
Trump, qui n’était pas le candidat de l’AIPAC, est aujourd’hui attaqué quotidiennement par des médias quasi unanimes dont on sait qui les contrôle. Le milliardaire SOROS, d’ascendance ashkénaze, expert de classe mondiale dans l’organisation des révolutions colorées et dans la création du chaos, finance ouvertement des manifestations anti Trump dans tout le pays. Les néocons du Congrès et les sayanims des médias font tout pour empêcher Trump de normaliser ses relations avec la Russie. Le Russian Bashing est devenu très à la mode outre atlantique où les médias instrumentalisés créent de toute pièce et entretiennent une russophobie hystérique.
Dernières révélations du 8 mars 2017 : Wikileaks, le lanceur d’alerte bien connu, vient de publier une nouvelle série "vault 7" de documents secrets de la CIA, montrant que celle-ci entretenait une base de hackers au consulat US de Francfort et que ces hackers disposaient des moyens et des savoirs faire pour laisser dans leurs opérations des empreintes russes.
Le parquet allemand prend très au sérieux cette révélation et envisage l’ouverture d’une enquête. La CIA n’a pas attendu pour ouvrir la sienne sur cette nouvelle affaire de fuites, catastrophique pour elle, car elle décrédibilise sa rhétorique et ses accusations de "hacking russe".
À observer les faits, et en constatant que le Russian Bashing est également très à la mode en Europe en général et en France en particulier, on peut se poser une première question.
Ce système "pro-Israël" fondé sur l’action conjointe et complémentaire d’un lobby, de sayanims et de néocons, système qui fonctionne parfaitement aux États-Unis (et de manière assez ouverte), existe-t-il à l’identique dans d’autres pays ?
La réponse est incontestablement "OUI".
Un tel système existe, mais plus discret, plus opaque, dans une bonne dizaine de pays au moins, parmi lesquels la France, le Royaume Uni, le Canada, l’Australie mais aussi le Brésil, l’Argentine et même la Russie où il est, aujourd’hui, maîtrisé par Poutine.
En France, il existe bien un lobby, dont l’influence a été évoquée par François Mitterand le 17 mai 1995. Il existe bien des néocons qui influencent les décisions de politique étrangère et de défense. Le journaliste d’investigation Vincent Jauvert en a débusqué quelques-uns qui contrôleraient le Quai d’Orsay et seraient gentiment surnommés par leurs collègues : "la secte". (cf. “La face cachée du quai d’Orsay : un ministère à la dérive” − éditions Laffont).
Quant aux sayanims, ils seraient environ 3 000 en France selon Jacob Cohen.
lien : https://www.youtube.com/watch?v=2FYAHjkTyKU
On les trouve évidemment dans le gouvernement et la haute administration, au parlement (60 députés franco-israéliens selon la déclaration du député Meyer Habib interviewé sur I-Télé par Audrey Pulvar le 15 février 2015), aux Affaires Étrangères, à la Défense, dans le renseignement, dans la presse, dans l’audio-visuel, à la culture, dans le monde des affaires et chez les "people".
Ceci explique peut-être que notre politique étrangère soit strictement alignée sur celle des USA depuis 2007. Ceci explique aussi, peut-être, que notre presse se soit strictement alignée sur la presse US pour porter la candidature d’Hillary, la russophobe, contre Trump, le russophile. Ceci explique enfin, peut-être, pourquoi nos médias poursuivent le dénigrement systématique de Trump, le russophile, avec leurs partenaires US (TV et journaux).
On peut aussi se demander si le "système" décrit ci-dessus, en essayant de promouvoir, pour les prochaines présidentielles françaises M. Macron, candidat à sa botte, ne fait pas payer à M. François Fillon sa volonté affichée, pour combattre le terrorisme, de dialoguer et d’agir, si nécessaire, avec Poutine et Bachar el Assad, deux adversaires d’Israël.
Analysons les faits
Le simple examen des noms et CV des patrons des médias les plus agressifs envers M. Fillon et les plus complaisants envers M. Macron est, en effet, assez révélateur.
Il y a le "groupe Le Monde" possédé par Louis Dreyfus, Pierre Bergé et Niel (Le Monde, La Vie, Le Huffington Post, Le Courrier International, Le Nouvel Observateur, Rue 89, etc.)
Les trois copropriétaires du groupe "Le Monde" sont indéfectiblement liés à l’état hébreu pour des raisons que chacun peut comprendre. M. Niel est actionnaire majoritaire de Golan Telecom (société israélienne), les deux autres sont des proches éminents d’un lobby français bien connu.
Mais il y a surtout les médias du franco-israélien DRAHI, sayan émérite, qui a reçu le prix Scopus de l’université hébraïque de Jérusalem le 18 mars 2015: (L’Express, L’Expansion, L’Étudiant, Libération, BFMTV, RMC, I-24, etc.). M. Drahi, de nationalité israélienne, est tout naturellement très impliqué dans le monde des affaires en Israël.
Drahi et Niel se connaissent bien et ont déjà conclu quelques alliances ensemble :
Le nombre et la notoriété des titres, des radios et des TV français coalisés en appui de la candidature de M. Macron, donc contre celle de François Fillon, sont impressionnants.
BFMTV (de Drahi) a octroyé 80% de temps d’antenne de la campagne électorale à Macron sur les trois derniers mois, autant que tous ses concurrents réunis. Voir les détails dans l’article de l’hebdomadaire Marianne sur ce sujet:
On comprend qu’avec une telle connivence des grands patrons de presse, les journalistes qui souhaitent nourrir leur famille, garder leur emploi, voire progresser dans la hiérarchie, n’aient d’autres choix que d’en rajouter, pour chercher à plaire, et d’oublier la charte de déontologie signée à Munich le 24 novembre 1971 établissant leurs devoirs. Il ne faut pas leur en vouloir. Il leur faut bien survivre dans le "système"… Certains pourraient être courageux, mais ils ne sont pas suicidaires…
Les français ne semblent apparemment pas tous dupes : à la question posée par l’hebdomadaire Le Point : M. Macron est-il le candidat des médias ? 84% répondent OUI (sur 75 000 réponses).
Question : Tout cela est-il bien démocratique ? Les médias sont-ils instrumentalisés ?
À noter plusieurs faits incontestables et troublants qui conduisent à se poser d’autres questions…
Macron, ministre des finances, a aidé M. Drahi, en lui accordant un feu vert de Bercy le 28 octobre 2014 pour racheter SFR. Ce feu vert avait été refusé par son prédécesseur parce qu’il posait des problèmes importants de surendettement, de fiscalité, et de concurrence. M. Montebourg disait de M. Drahi : "Il a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey, dans un paradis fiscal, et lui-même est résident suisse". Il n’a probablement pas osé mentionner sa nationalité israélienne…
Question : En échange de quoi Macron a-t-il accordé le feu vert de Bercy à M. Drahi dans de telles conditions ? Dans quel pays sont payés les impôts du groupe Drahi ? En paye-t-il seulement ? N’y a-t-il pas, quelque part, l’ombre d’une suspicion de trafic d’influence et/ou de conflit d’intérêt dans la décision de M. Macron ? Que fait notre bonne et "très indépendante" Justice ? Y aura-t-il investigation ?
L’empire Drahi a aujourd’hui une dette colossale de 50 milliards d’euros, plus élevée que celle de Madoff au moment de sa faillite. Il va avoir besoin de soutien dans les années à venir, pour sortir du surendettement dans lequel il se trouve, d’autant que la valeur de ses actifs ne cesse de chuter en bourse (moins de 15 milliards, et aujourd’hui en baisse constante). À moins que l’épilogue de cette belle aventure Drahi ne ressemble à celle des affaires Stavisky ou Madoff. (l’un a fini "suicidé" , l’autre purge une peine de prison à vie aux USA).
Question : Mais que se passerait-il pour les milliers d’employés français (de SFR entre autre) si l’empire Drahi était mis en liquidation ? Le gouvernement français (M. Macron, le cas échéant) interviendrait-il ? Assumerait-il sa responsabilité ? Quid des contribuables français dans cette affaire ? S’agirait-t-il de quelques centaines de millions d’euros ou de plusieurs dizaines de milliards ?
Le banquier de M. Drahi, Bernard Mourad, ancien de la banque Morgan-Stanley, devenu patron de Altice média (Groupe Drahi ), a démissionné de ses fonctions en octobre 2016 pour devenir conseiller spécial d’Emmanuel Macron.
Question : Démissionne-t-on d’un poste de directeur dans un grand groupe international pour une aventure aussi aléatoire qu’une élection avec un candidat qui, en octobre 2016, est sans véritable notoriété et sans parti, si l’on n’a pas l’assurance de disposer de soutiens très puissants (financiers, politiques et médiatiques) et d’une « opération bien préparée » (élimination des concurrents dangereux par tous les moyens disponibles… y compris judiciaires) donnant une quasi-certitude de succès dans la conquête du pouvoir ?
L’empire médiatique de Drahi soutient aujourd’hui avec une énergie farouche la candidature de M. Macron. Il ne s’agit peut-être que de coïncidence, mais cela ressemble furieusement à un renvoi d’ascenseur pour le feu vert d’octobre 2014 et à un nouvel investissement de l’empire Drahi pour les années à venir. Une campagne électorale coûte cher.
Question : Qui donc finance la campagne de M. Macron ?
Nicole Guedj, présidente de la Fondation France-Israël et cofondatrice de l’UPJF, a accompagné M. Macron à Alger le 13 février 2016, comme conseillère spéciale, avec Laurence Haim, journaliste franco-israélienne, ancienne correspondante de Canal+ à Washington et actuelle directrice de communication du parti "En marche !". Mme Haim est connue pour ses étroites relations avec Israël et surtout avec le Premier Ministre israélien Benyamin Netanyahu.
Question : À l’heure ou l’équipe Macron se plaint, sans élément probant, d’une "présumée ingérence russe" à son détriment, comme l’a fait Hillary Clinton avant lui pour tenter de récupérer quelques voix, ne peut-on pas présumer plutôt une ingérence de l’état hébreu au profit de Macron par le biais de ses relais en France ?
Au cours de son voyage à Alger, M. Macron a violemment condamné la colonisation française qualifiée de "crime contre l’humanité". Disposant de deux conseillères particulièrement qualifiées (Nicole Guedj et Laurence Haim), il ne s’est pas prononcé sur la colonisation en cours, par l’État hébreu, de la Palestine occupée. Cette colonisation a pourtant, elle, été condamnée à l’unanimité par le conseil de sécurité de l’ONU le 23 décembre 2016 (14 à 0, abstention US).
Question : Macron va-t-il condamner dans les prochains jours, avec la même fermeté, la colonisation israélienne de la Palestine occupée ? Va-t-il la qualifier de "crime contre l’humanité ?"
L’examen de la liste des principaux soutiens de Mr Macron et de leur biographie ne laisse aucun doute sur l’origine du groupe de pression ("lobby"en anglais) qui soutient Macron : Attali, Strauss-Kahn, Minc, Bernard Henry-Lévy, Rothschild, Guedj, Haim, Drahi, Bergé, Dreyfus, etc. etc.
La majorité d’entre eux se sont naturellement retrouvés le 22 février 2017 au 32e dîner du CRIF autour de M. Macron "superstar" de la soirée et en présence de François Hollande.
Question : S’il est élu, M. Macron sera-t-il indépendant de ses soutiens ou devra-t-il renvoyer l’ascenseur ?
La justice s’est curieusement saisi bien rapidement et opportunément pour Macron, des affaires Fillon et Le Pen à l’approche des élections. Semblant travailler en étroite collaboration avec les médias coalisés en appui de la candidature Macron, cette justice s’en est pris, par le plus grand des hasards, aux deux candidats susceptibles d’arriver devant Macron au 1er tour de la Présidentielle.
Question : Devons-nous croire aux coïncidences ? La Justice n’en fait-elle pas trop ? Cet acharnement suspect, très orienté contre la droite, ne risque-t-il pas, à terme, d’être contre-productif ? M. Hollande, défendant l’indépendance de la justice est-il vraiment crédible lorsque l’on voit le vilain farceur qu’il était du temps de sa jeunesse ?
lien : http://www.youtube.com/embed/GIX8IejCdQE?feature=player_detailpage
La Justice française, dont chacun sait qu’elle a toujours été indépendante du pouvoir en place, neutre et impartiale, a condamné De Gaulle à mort en 1940, puis Pétain en 1945. Elle a fait montre de son indéniable et grande qualité et de sa responsabilité dans l’affaire d’Outreau. Elle a fait la preuve de sa neutralité indiscutable dans l’affaire dite "du mur des cons" …
Question : doit-on partager ou rejeter l’avis de Maître Goldnadel sur la Justice exprimé dans le Figarovox du 6 mars 2017 ?
Question : Doit-on prendre au sérieux les propos du Président de la République, garant de l’indépendance de la Justice, rapportés dans le livre "Un Président ne devrait pas dire ça" ?
Évoquant la Justice, François Hollande y explique : "Cette institution, qui est une institution de lâcheté… Parce que c’est quand même ça, tous ces procureurs tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique. La Justice n’aime pas le politique…"
Selon une étude détaillée, argumentée, documentée et présentée sur le site www.Les-crises.fr quelques bizarreries auraient été relevées dans les déclarations patrimoniales de M. Macron.
Voir sur les liens suivants :
https://irocblog.wordpress.com/2017/02/27/les-rapports-troubles-demmanuel-macron-a-largent/
L’excellent site, www.Les-crises.fr qui a pignon sur rue depuis des années et qui publie des études très intéressantes, en particulier sur la géopolitique et l’économie mondiale est immédiatement mis à l’index sur le "déconex" du Monde (groupe Bergé, soutien assumé de M. Macron). Paul Mumbach, candidat des Maires en colère à la présidentielle, Jean-Philippe Allenbach, président du Mouvement Franche-Comté et Serge Grass, président de l’Union civique des contribuables citoyens ont saisi le Pôle financier à propos de la sincérité de ces déclarations de patrimoine après avoir fait une requête à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, restée, hélas, plusieurs semaines sans réponse…
Question : M. Macron est-il vraiment le "Monsieur Propre" que nous vantent les médias ? Nos médias (Canard Déchaîné, groupes Drahi et Bergé) et nos si bons et si vertueux juges du Syndicat de la Magistrature, vont-ils se saisir du problème et faire la lumière sur ces bizarreries ? Ou resteront-ils silencieux comme cela semble être le cas ? Chercheront-ils à gagner du temps ?
Chacun le sait, les politiques préfèrent se retrouver dans le camp des vainqueurs plutôt que dans celui des vaincus aux élections. Certains ont même parfois une fâcheuse tendance à "changer de camp" pour voler "au secours de la victoire". Si l’on en croit les chiffres du total des parrainages donnés le 10 mars aux candidats à la Présidentielle, le "raz de marée" de soutiens à la candidature d’Emmanuel Macron, annoncé à grand renfort des médias, n’est pas évident à percevoir.
→ Fillon : 2 111 parrainages
→ Hamon : 1 317 parrainages
→ Macron : 1 226 parrainages
Question : Les médias chercheraient-ils à manipuler les électeurs et l’opinion en surestimant largement les soutiens de Monsieur Macron ?
Pourquoi les politiques, d’ordinaire prudents, ne se précipitent-ils pas encore pour parrainer le camp du vainqueur annoncé par les médias et les sondages ?
Ceux qui l’ont fait attendent-ils des retours ou se sont-ils fait influencer (enfumer ?) par des déclarations médiatiques annonçant un triomphe de M. Macron ?
Chacun a pu le constater, les instituts de sondages qui appartiennent tous à des gens de la galaxie Macron, donnent Macron vainqueur incontesté à ce stade de la compétition. Il est vrai que le matraquage judiciaire et médiatique des deux "empêcheurs de gagner à coup sûr" peut laisser penser que les résultats de ces sondages sont logiques et donc crédibles.
Pourtant, trois instituts de mesure Big Data "résistaient encore et toujours" à la Macron-mania ambiante en donnant des résultats différents les 6 et 7 mars dernier :
FILTERIS − 7 mars 2017
→ MLP ( Marine Le Pen ) 22,63 %
→ Fillon 22,33 %
→ Macron 22,25 %
CYCEON − 7 mars 2017
→ MLP 28 %
→ Fillon 18,2 %
→ Macron 18 %
lien : https://cyceon.com/fr/2017/03/07/big-data-fillon-repasse-devant-macron/
BRAND ANALYTICS − 6 mars 2017 :
→ Fillon 28,5 %
→ Macron 25, 7 %
→ MLP 20 %
Question : Le "système" arrivera-t-il à faire taire ces voix dissidentes, dont deux laissent suspecter une possible élimination de leur champion dès le premier tour ? Peut-on acheter leur silence, comme cela pourrait être facilement le cas pour FILTERIS ?
Il n’est pas impossible que la coalition du Syndicat de la Magistrature, des médias de Drahi et Bergé, des sondeurs de la galaxie Macron ne réussisse le "casse du siècle" en manipulant habilement quelques millions d’électeurs crédules et en utilisant la marteau thérapie médiatique et judiciaire : "Le bon et vertueux Macron" et "les méchants Fillon et MLP" et/ou la méthode Coué : "Macron va gagner, Macron va gagner, Macron va gagner… "
Comme en 2012, beaucoup de ces électeurs (notamment ceux du Centre et de Droite qui auront crû à l’illusion du "ni-droite–ni-gauche") se réveilleront avec la gueule de bois quelques semaines après l’élection.
Ils s’apercevront alors que M. Macron n’a pas de majorité parlementaire pour gouverner et que la règle applicable aux grands partis (En marche ! ne l’est pas encore…) dont les candidats sont connus et enracinés dans leur circonscription, règle qui consiste, pour l’électorat, à élire des députés du camp présidentiel, ne s’est pas très bien appliquée dans ce cas très particulier.
Ils s’apercevront alors que le pays est "en cohabitation d’emblée" et donc difficilement gouvernable et réformable.
Ils s’apercevront aussi que le traditionnel "Front républicain" visant à éliminer de toute représentation nationale les 7 à 9 millions d’électeurs du Front National marche de moins en moins bien.
Mais j’ai été tout de même été surpris de la réaction d’un ami, socialiste endurci, qui m’a dit : "J’ai vu Fillon à la télévision dans sa prestation au Trocadéro. Il a eu raison de se maintenir malgré l’acharnement médiatique et judiciaire. Il fait preuve d’une solidité et d’une détermination dans la tempête, qui suscitent le respect. Je ne serai pas fâché s’il était élu…"
De telles réactions montrent que les français de tous bords réfléchissent encore et, qu’à force d’en faire trop, médias et juges pourraient bien se voir eux-mêmes condamnés par les électeurs.
À ce stade il n’y a plus qu’une chose à dire : "Bonne chance la France !"
Dominique Delawarde
11 mars 2017