Le ministère des finances et du budget du Congo a publié, les affectations financières faites aux différents projets retenus pour l’utilisation de 192 milliards 304 millions de Fcfa obtenus à la suite de l’emprunt obligataire lancé le 5 décembre 2016 par l’Etat du Congo.
Cette publication du gouvernement porte des montants précis alloués à chaque projet que l’Etat va réaliser durant l’année 2017.
L’argent obtenu au terme de l’emprunt obligataire lancé sur le marché financier de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale -CEMAC- va servir à plusieurs projets et dans divers domaines. Les Grands travaux ont eu 68 milliards de Fcfa pour poursuivre les travaux en cours, en initier d’autres et coordonner les chantiers sélectionnés dans les départements ministériels.
Le gouvernement a prévu de construire des logements sociaux dans les différentes villes du Congo. Le ministère de la construction bénéficiera pour cette activité une enveloppe de l’ordre de 14 milliards de Fcfa. Une ligne de 54 milliards de Fcfa a été mise en place pour construire la cité internationale des affaires à Brazzaville.
Dans la poursuite de son vaste programme de construction de 12 hôpitaux généraux dans les départements du Congo, le gouvernement va consacrer 20 milliards de Fcfa pour permettre au ministère de la santé de conduire au mieux ce projet. Ces hôpitaux généraux sont construits par ASPERBRAS, société du Brésil. Elle avait stoppé certains travaux faute de financement. Avec le concours de cet emprunt obligataire dont le taux de remboursement est de 6,5%, cet important programme d’infrastructures sanitaires se poursuivra.
Concernant la réhabilitation des routes aménagées, 13 milliards 400 millions de Fcfa sont prévus. Une somme de 25 milliards de Fcfa sera dégagée pour la construction de la route Dolisie-Brazzaville.
En fait, il s’agit d’une dette que le gouvernement doit rembourser à la société chinoise qui a déjà construit et livré l’infrastructure. La route est opérationnelle depuis 2016, plusieurs transporteurs en commun l’empruntent.
Comme différentes entreprises chinoises, l’Etat du Congo n’a pas été en mesure de payer intégralement la facture des travaux suite au contexte économique et financier actuel très délicat. La Chine avait consenti de racheter l’ensemble des dettes auprès de l’Etat, et au Congo de rembourser progressivement.
L’eau et l’électricité ne sont pas en marge du partage des fonds de l’emprunt obligataire. 15 milliards de Fcfa sont injectés pour la réalisation de plusieurs projets dont l’électrification du complexe industriel de Maloukou situé à 80 km au nord de Brazzaville. Cette zone industrielle, comprenant près de 20 unités de production e est très attendue par les jeunes et autres sans-emplois, car elle créera jusqu’à 20 000 emplois, d’après le pouvoir de Brazzaville.
L’enseignement supérieur se verra octroyé une enveloppe de 15 milliards de Fcfa afin d’améliorer les conditions de travail des enseignants et des étudiants de l’université Marien Ngouabi dont les structures ont connu un début de modernisation grâce à la coopération avec la république populaire de Chine.
15 milliards de Fcfa seront débloqués pour le compte des travaux de l’université Denis Sassou-Nguesso à Kintélé, banlieue nord de Brazzaville. Ces dépenses représentent en totalité 156 milliards 400 millions de Fcfa.
Hormis cet argent dégagé par l’emprunt, le gouvernement doit rembourser une dette de l’ordre de 48 milliards de Fcfa, contractée auprès d’un pool bancaire. Il ne devra rester en tout que 102 milliards Fcfa pour financer tous ces projets retenus au titre de l’année 2017. Le gouvernement du Congo devra rechercher des ressources additionnelles pour que l’ensemble des chantiers suivent leurs cours et soient achevés.
Au terme de la séance de dépouillement qui s'est tenue le 28 décembre 2016 suite à la clôture de la période de souscription, les statistiques ont établi que l’emprunt a été souscrit à hauteur de 28,20 % d’après le communiqué du ministère de finances du Congo Brazzaville.
Le 21 janvier 2017