Denis Sassou-Nguesso a accordé une interview à France 24 le 13 mai 2017 dont les déclarations secouent différentes strates aussi bien au plan national que de la sous-région d'Afrique centrale et de plusieurs pays occidentaux.
"Denis Sassou Nguesso a osé nier les faits" déclarent de nombreux commentateurs avertis et observateurs avisés. Les attrocités du Pool remontent au 4 avril 2016 soit plus d'une année. On dénombre plus de 5 500 morts et plus de 100 000 déplacés et cela continue.
Claudine Munari Mabondzot, présidente de la fédération de l’opposition du Congo est rapidement montée au créneau en réservant à Sassou Nguesso une réponse cinglante. Non seulement, Claudine Munari Mabondzot a recadré les faits en les classant par ordre ne laissant aucun doute pour tout observateur avisé.
Claudine Munari Mabondzot a déclaré au micro de RFI
"… le Pool aujourd’hui, on est en train dévasté ce département pour rien et quand j’entends dire par exemple qu’il n’y a pas de guerre du Pool, moi je suis dans le département limitrophe du Pool mais le nombre de personnes recueillis dans les départements avoisinant on les compte plus. Et ses gens-là ne fuient pas leur département, leur lieu de vie habituel par ce qu’ils sont vicieux ou parce qu’ils veulent se faire plaisir à eux-mêmes.
Elle est née quand cette crise ? C’est très symptomatique, elle est née dans la nuit du 4 au 5 quand on proclame nuitamment les faux résultats de l’élection présidentielle.
Quand vous prenez notre budget, quand vous avez 29 milliards de Fcfa pour la formation professionnelle et qualifiante vous avez 285 milliards de Fcfa pour les opérations de défense, donc à vous de tirer les conclusions qui s’imposent.
Il y a bien des prisonniers politiques dans notre pays. Dans le langage du commun des mortels, ce sont des prisonniers politiques. Maintenant peut-être qu’ici on a inventé un autre lexique qui n’est quand même pas de l’avis de tout le monde. Les prisonniers politique il y en a , et y en a beaucoup. Moi-même j’ai participé à cette élection présidentielle. J’ai été embastillé pendant un temps ici dans ma résidence. Depuis cette élection, je ne peux pas prendre un avion pour aller même a Pointe-Noire et surtout pas à l’étranger parce que mon passeport a été confisque".
Pour mémoire Claudine Munari a été ministre de Denis Sassou-Nguesso.
Le 15 mai 2017