Après avoir annoncé l'ouverture des couloirs humanitaires en vue de faciliter la sortie des anciens combattants ninjas du Pool, où ils combattent l’armée depuis avril 2016, le pouvoir de Brazzaville a envoyé un autre signal fort de dégel en libérant il y a quelques jours certains proches de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias le pasteur Ntumi, qui étaient restés sous les verrous sans jugement.
Aucun élément n’a été fourni sur le nombre exact de proches du pasteur Ntumi concernés par cette libération, qui survient après plusieurs mois de détention sans jugement.
De sources policières, ils avaient été arrêtés dans le cadre des enquêtes sur les attaques des quartiers sud de Brazzaville en avril 2016. Ces attaques, attribuées au pasteur Ntumi et à ses anciens ombattants ninjas, sont à l’origine de la reprise des violences dans le département du Pool, avec les conséquences que l'on sait.
Au nombre des personnes libérées figure Jean-Gustave Ntondo, secrétaire général du conseil national des républicains -CNR-, le parti du pasteur, qui se réclame de l’opposition. Journaliste de formation, Franck Euloge Mpassi, chargé de la communication - il est l'un porte-parole du pasteur Ntumi -, a également recouvré sa liberté.
Désormais libres de leurs mouvements, ils devraient être impliqués dans la prise des contacts en vue des négociations pour la résolution de la crise du Pool. Ces libérations et les couloirs humanitaires annoncés récemment par le pouvoir sont considérés par une partie de l’opposition comme le début du dégel, des signaux forts en faveur d’une issue pacifique de la situation du Pool.
Le 16 novembre 2017