Mes Chers Compatriotes,
Le passage d’une année à une autre est un moment particulier que chacun de nous envisage, toujours, avec joie et espoir. La tradition en a fait un temps de grande allégresse. Mais, comme nous le savons, il n’est pas loisible à tout le monde de participer à cette réjouissance générale. Beaucoup de personnes en sont, hélas, privées.
Il s’agit de tous ceux que frappent diverses épreuves : les chagrins, le deuil, le poids de la maladie, l’isolement, la solitude. Mes premières pensées et ma solidarité en ces dernières heures de l’année 2016 leur sont destinées.
Il s’agit de ceux qui, au nom de l’intérêt général, sont d’astreinte dans les hôpitaux, les entreprises et les administrations, retenus par leur travail qui ne connaît ni jour férié, ni jour de fête. Je leur exprime ma totale sympathie.
Il s’agit des vaillants officiers et des braves soldats de nos forces de défense et de sécurité dont je salue l’esprit de mission, d’abnégation et de sacrifice qu’ils consentent au quotidien pour assurer notre sécurité et notre quiétude collectives. Mes meilleurs sentiments vont à eux.
Il s’agit, enfin, de ceux qui ne peuvent plus être avec nous, nos chers défunts, en souvenir de qui je joins mes prières aux vôtres afin qu’ils trouvent la paix et le repos éternels.
Mes Chers Compatriotes,
Le 31 décembre 2015, je vous disais que l’année 2016 serait l’année du renouveau institutionnel et de l’audace face aux aléas de la conjoncture. C’est, en effet, ce qu’elle a été.
Dans la foulée de l’approbation de la nouvelle Constitution, nous avons en 2016, amorcé la mise en place progressive du dispositif institutionnel national, en accordant la priorité au cœur de l’Exécutif : le président de la République a été élu ; le Premier ministre nommé, en la personne de Monsieur Clément Mouamba ; le gouvernement constitué en une équipe ayant une présence remarquable de femmes et de jeunes.
La République nouvelle, on peut le dire avec assurance, a été solidement placée sur les rails.
L’année 2016, sur le plan politique a été principalement marquée par l’élection du président de la République. Par ce scrutin majeur, notre peuple a, sans conteste, confirmé sa pleine adhésion aux nouvelles institutions qui, désormais, lui servent de tremplin pour sa grande marche vers le progrès.
Sur le plan économique, nous avons affronté, en 2016, une situation générale défavorable. La baisse continue des cours mondiaux du baril de pétrole a fortement dégradé les équilibres économiques et financiers de notre pays. La production générale a reculé de plus de 5%. La croissance a fléchi. Nos objectifs de développement, dans leur globalité, ont été revus à la baisse.
Pour faire face à cette situation économique et financière préoccupante, le gouvernement a dû, hardiment, prendre des mesures vigoureuses et responsables afin de ne donner la primauté qu’à l’essentiel. Pour ne prendre qu’un exemple parmi ces mesures, je citerai la réduction des dépenses publiques en particulier, et celle plus générale du budget de l’Etat pour l’ajuster à la diminution des recettes de l’Etat. C’est grâce à cela que notre pays a gardé la tête hors de l’eau et a pu tenir ses engagements.
En 2016, malgré les difficultés, nous avons réussi à relever le double défi de la municipalisation accélérée de la Bouenza et de l’organisation de la fête nationale à Madingou. Ce qui nous a permis de terminer, en apothéose, la première série des municipalisations accélérées et des célébrations tournantes de la fête nationale.
Mes Chers Compatriotes,
Quelle doit être notre action au cours de l’année qui commence ?
Bien évidemment, l’effort collectif que nous avons engagé tout au long de l’année 2016 doit être poursuivi en 2017. Il doit l’être avec plus d’ampleur et de rigueur. Rigueur pour tous. Rigueur pour le gouvernement qui doit donner l’exemple, montrer le chemin, dire la vérité. Parce que la situation économique et financière de notre pays sera assurément plus rude en 2017 qu’elle ne l’a été en 2016.
Ce contexte difficile n’est pas exclusif à notre seul pays. En Afrique Centrale, toute la zone CEMAC est presqu’entièrement touchée. C’est ce qui a, du reste, nécessité un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Communauté le 23 décembre dernier à Yaoundé.
2017 sera, de ce fait, l’année de la rigueur et de la vérité. Rigueur et vérité pour l’adoption des mesures économiques plus fortes, susceptibles d’accélérer la mise en œuvre, sans atermoiement, des réformes portées par la « marche vers le développement ».
Ces réformes, nous les avons voulues. Elles sont indispensables car elles mettront en lumière le chemin que nous devons emprunter pour sortir de l’ornière. Elles doivent être conduites par tous et dans l’intérêt de tous pour créer une véritable dynamique de diversification de notre économie et de croissance durable.
Voilà pourquoi nous devons nous mettre ensemble et aller de l’avant, sans nous laisser distraire par des querelles inutiles et des conflits artificiels. Sans nous laisser entraîner par cette inclination morbide à la violence et à la contestation systématique de tout et de rien.
Nous mettre ensemble, dans la rigueur et la vérité, pour affronter dans la cohésion les difficultés et les peines à venir.
Nous mettre ensemble pour avancer unis vers les buts de notre grand rêve commun : la République, une, indivisible, laïque, solidaire et fraternelle. La République, lieu du rassemblement de tous les fils et de toutes les filles de la nation ; havre où sont accueillis, dans la paix, la sécurité, la cohésion, l’unité et la solidarité tous les citoyens du Congo : les nantis, les pauvres, les vulnérables, les intellectuels, les cadres, les ouvriers, les paysans, les croyants, les athées, les fourvoyés et les égarés.
Chaque fois que, dans notre société, montent les haines et les divisions, que se développent les conflits armés, que s’exacerbe le terrorisme lâche, ignoble et aveugle, nous devrions en être meurtris, puisque c’est la République qui régresse et qui dépérit.
Mes Chers Compatriotes,
Les difficultés sont faites pour être surmontées, les obstacles pour être franchis. Devant nous, il n’y a rien qui ne puisse être surmonté, rien qui ne puisse être franchi.
En 2017, nous allons poursuivre notre "marche vers le développement" avec méthode et détermination, dans la rigueur et la confiance, en veillant à nous concentrer sur l’essentiel et le possible.
Notre meilleur rempart contre les aléas de la vie, c’est notre volonté. Notre meilleure arme contre la résignation et la fatalité, c’est l’espoir.
Que l’espoir et la volonté inspirent notre action collective, du premier au dernier jour de l’an.
Bonne et heureuse année à tous !
Vive la République ! Vive le Congo !
Le 31 décembre 2016