Soudan : Ismail Omar Guelleh président de Djibouti arrive à Khartoum
Ismail Omar Guelleh,président de la République de Djibouti est arrivé à Khartoum, capitale du Soudan, ou il prend part à la cérémonie de signature d’un accord de paix intervenu entre les différentes parties protagonistes de la crise du Soudan du Sud.
le président Guelleh accueilli par Omar el Bechir @pool/pr/eo
L’accord intervenu entre les différentes forces en conflit au Sud Soudan depuis plusieurs années prévoit un partage du pouvoir dans toutes ses instances, présidence, gouvernement et parlement. Il décline aussi un protocole de sa mise en œuvre dont, l’entrée en fonction d’un gouvernement d’union nationale - GUV- pour une durée de 3 ans. D'après les termes de l'accord, Salva Kiir actuel président du Soudan du Sud est maintenu à la magistrature suprême. Son 1er vice-président sera Riek Machar son principal opposant.
Le Soudan du Sud aura 3 autres vices-présidents. L’accord stipule que cette administration de transition devra définitivement être mise sur pied au plus tard dans 8 mois soit avant la fin avril 2019.
L’accord de paix intervenu dimanche 5 août 2018 au Soudan du Sud est le couronnement de plusieurs actes propices à la paix au Soudan du Sud. Ismail Omar Guelleh, a prononcé un important discours à la tribune à l'occasion de cette cérémonie en déclarant "je forme le vœu sincère que la nation sœur sud soudanaise renoue avec une stabilité durable et contribue rapidement au développement de notre région".
les chefs d'Etat@pool/pr/eo
Placé dans le faste et la grandeur au Frienship Hall de Khartoum, la cérémonie de signature de l’accord de paix inter sud-soudanais a rassemblé :
- Ismail Omar Guelleh président de la République de Djibouti,
- Uhuru Kenyatta président de la République du Kenya,
- Youweri Kaguta Musseveni président de la République d'Ouganda,
- Salva Kirr président de la République du Soudan du Sud,
- Omar Hassan Al Bachir président de la République du Soudan du Nord.
signature de l'accord@pool/pr/eo
Pour sa part Youweri Kaguta Musseveni a déclaré "nous devons aussi tenir compte de l'opportunisme politique. La politique entraînée par l'opportunisme a apporté trop de souffrances à l'Afrique et a coûté la vie au développement. Au cours des 58 dernières années, j'ai observé les africains ici. Il y a eu tant d'erreurs, tant de souffrances à cause de la politique de l'opportunisme" ajoutant "l'opportunisme qui profite de l'identité. Tant de temps perdu, le développement est bloqué à cause de l'identité. Les gens se battent parce qu'ils sont musulmans ou chrétiens, chiites ou sunnites. Beaucoup d'ordures. Nous devrions être audacieux et arrêter d'être diplomatique à ce sujet."et de conclure " les dirigeants devraient plutôt se concentrer davantage sur le travail pour la réalisation des intérêts de leur peuple comme la paix, la santé, l'éducation et la création d'un environnement propice aux affaires....enfin, je suis heureux que la mauvaise architecture de la paix, où certains acteurs internationaux ont cherché à mettre en liste noire et à mettre à l'écart les voisins du Sud-Soudan de ce processus de paix, a été arrêtée".
les chefs d'Etat@pool/pr/eo
Le 5 août 2018