La France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis se sont opposés jeudi 14 juin 2018 aux Nations-unies à une demande d'importation d'armes chinoises de la République populaire de Centrafrique, soumise depuis 2013 à un embargo sur les armes.
Marie-Noëlle Koyara ministre de la défense de la République centrafricaine avait déposé le 5 juin 2018 auprès du comité des sanctions de l'ONU une demande d'exemption à cet embargo pour autoriser l'importation de matériel chinois : véhicules blindés, mitrailleuses, grenades lacrymogènes et autres équipements et munitions pour sa police et son armée.
La France et les Etats-Unis ont fait observer qu'il n'y avait pas de menace d'attaque aérienne contre le Centrafrique pouvant justifier l'achat d'armes anti-aériennes. De son côté la Gande Bretagne s'est pour sa part inquiété du transit par le Cameroun des cargaisons d'armes concernées, sans escorte jusqu'à la frontière du Centrafrique
En 2017, une exemption avait été octroyée au Centrafrique par le comité des sanctions pour l'importation d'armes en provenance de Russie.
L'équipement dont la République populaire de la Chine voulait faire don à Bangui comprenait entre autre :
- 12 véhicules blindés légers,
- 4 véhicules d'assaut,
- 50 pistolets,
- 6 fusils de précision,
- 40 mitrailleuses de divers calibres,
- 300 roquettes,
- 500 grenades anti-chars,
- 15 grenades lacrymogènes,
- 750 000 munitions de divers types.
Soutenue par la mission d'entrainement en Centrafrique de l'Union européenne et par la MINUSCA cette requête à été rejetée.
La MINUSCA a perdu 5 soldats en Centrafrique depuis le début janvier 2018. mitrailleuse@me
Le 15 juin 2018