Le général de brigade (2s) Louis Mazangue dit "Maz" est officiellement décédé à Bangui le mercredi 4 juillet 2018 à l'âge de 74 ans.
Vendredi 13 juillet 2018 un hommage lui a été rendu à Bangui en présence notamment du général Henri Wanzet ministre de l'intérieur et de Charles-Armel Doubane ministre des affaires étrangères et d'autres autorités du Centrafrique.
Ancien policier, redouté pour ses célèbres méthodes expéditives il avait acquis une certaine notoriété entre 2003 et 2005 comme patron de l'office central de répression du banditisme - OCRB- et ou ses hommes avaient la réputation des exécutions rapides.
Suite aux différentes mutineries militaires en 1996 et 1997 Bangui n'était plus dotée de prison et c'est la raison pour laquelle la police anti-criminalité employait ces méthodes. A l'époque des ONG s'étaient élevées pour dénoncer ces pratiques. " 1er avertissement sérieux, 2e avertissement terminal". Le message était clair.
Il y a 10 ans en 2008 le général de brigade Louis Mazangue déclarait "des bandits arrêtés pouvaient bénéficier d'une chance en recevant une somme d'argent modique pour repartir du bon pied, mais s'ils étaient attrapés une seconde fois, ils étaient mis hors d'état de nuire". C'est-à-dire tués dans les trois heures suivantes.
Le général (2s) Louis Mazangue, avait servi dans les renseignements généraux sous feu le président de la République Ange-Félix Patassé 1993-2003, et comme chef de la sécurité présidentielle de 2005 à 2010 sous le président de la République François Bozizé 2003-2012 avant que celui ne soit chassé du pouvoir le dimanche 24 mars 2013 avec l'arrivée de la Séléka, puis préfet du Haut - M'Bomou jusqu'en 2016 date de départ à la retraite.
le genéral (2s) Mazangue
Louis Mazangue a tout au long de sa carrière suivi des formations notamment à Bucarest en Roumanie en éducation civique à Bucarest, à Lyon, en région Rhône-Alpes en France en matière de sécurité publique et surtout au Caire en Egypte pour une formation en matière de sûreté de l'Etat à l'académie de police, brigade de recherche et du banditisme etc. Il laisse une veuve, 11 enfants et 22 petits-enfants.
Louis Mazangue avait reçu
- la médaille de chevalier du mérite centrafricain,
- la médaille d’honneur de la police centrafricaine,
- la médaille des armées des actes de courage et dévouement en France.
Le 13 juillet 2018