Objet : crise d'Etat major de l'armée centrafricaine
Le malaise est profond dans les FACA.
Depuis plusieurs décennies le sort s'acharne sur les fantassins. Depuis Jean-Bedel Bokassa très peu sont responsabilisés au poste de chef d'État major des armées.
À titre de rappel il faut éclairer la lanterne de nos compatriotes que l'infanterie est là reine de la bataille. C'est l'alpha et l'omega de toute action militaire et quand on sait que la finalité de toute armée c'est de combattre on comprend la lourde charge qu'incombe à cette entité qui peut représenter les 2/3 du volume des forces.
À cette entité viennent se greffer les autres organes et services pour aider appuyer soutenir les fantassins dans leurs actes de combat. A ce titre le commandement revient sur ce principe à l'entité qui dispose de plus de troupes.
Or à quoi assiste t- on en ce qui concerne les FACA?
Depuis André Kolingba les CEMA sont choisis par les techniciens.
- Kolingba lui-même était des transmissions.
- Kassai qui le secondait était lui aussi des transmissions.
Récemment au temps de François Bozizé -il était de l'armée de l'air mais aucun de l'armée de l'air ne le connaissait car c'est un corps de techniciens à savoir personnel navigant personnel au sol et mécaniciens etc..il n'appartenait à aucune de ces catégories-.
Les chefs d'État major qui se sont succédés étaient le général Ouandé des transmissions, le général Mobebou encore un autre des transmissions puis aux temps forts de la crise il eut la brillante idée de nommer le général Lappot qui est contre toute attente commissaire disons il s'occupe de sous.
Miche Djotodia quant à lui a nommé d'abord le général Dolle-Waya puis s'est vite ressaisi pour nommer le général Bombayeke de l'armée de l'air.
Cahterine Samba-Panza n'a pas dérogé à la règle. Le général Bouba du génie fut CEMA avant qu'un autre OVNI soit nommé en l'occurrence le général Lenangui. Touadera quand à lui a jetté son dévolu sur Ngaife avant de se ressaisir pour...alors là... sur Mamadou des transmissions encore comme CEMA .
Certes entre deux mauvaises décisions il faut choisir la moins mauvaise mais ce choix est catastrophique.
Cet officier qui n'a jamais traversé le PK 12 passant le plus clair de son temps dans les bureaux aura désormais à planifier et concevoir des plans d'opérations engageant la vie de nos soldats dans un contexte de crise où les 4/5 du territoire est séquestré sous la coupe de bandes armées.
Pour beaucoup de nos soldats ils gardent de Mamadou l'image du seul officier qui a quitté Bria jusqu'à Bambari sans se rendre compte qu'il a oublié son arme à Bria. Il a fallu le concours du brave Mackfoy pour rouler nuitamment avec lui en pleurant pour repartir à Bria récupérer cette arme sans que Jean-Jacques Demafouth ne soit au courant.
Souhaitons lui beaucoup de courage pour pour ses nouvelles fonctions et bonne chance pour la restructuration des FACA. Peut être les russes pourront faire le boulot.
Le 29 juillet 2018