Le chef d'escadron Blaise Nguengue-Mboloté a démissionné de ses fonctions de chef du 4e bureau de la gendarmerie nationale
A Bangui, le 9 octobre 2019
N0 044/4-MISP/DGGN/EM/B4
Le Chef d’Escadron, Chef 4e Bureau de la Gendarmerie nationale à Bangui
Au Colonel, Directeur général de la Gendarmerie nationale
Objet: Lettre de démission.
Références:
-Préavis de démission n°041/4/MICSP/DGGN/EM/B4 du 16 août 2019,
-Billet d’écrou n°0261/4-MISP/DGGN/CAB du 19 août 2019,
-Note de service n0027/4-MISP/DGGN/EM/B1 du 28 août 2019, relative au Conseil d’enquête.
Mon Colonel,
Par la présente, je vous déclare ma démission au poste du Chef de 4e Bureau de la Gendarmerie nationale.
Voilà quelques mois que j’avais prévenu de ma démission si aucun changement positif n’intervient suite aux multiples disfonctionnements consécutifs de votre mauvaise gouvernance en tant que Directeur général de la Gendarmerie nationale.
Au lieu de vous amender, vous avez opté pour des intimidations inutiles et des règlements de compte. Voir le billet d’écrou n°0261/4-MISP/DGGN/CAB du 19 août 2019 et la Note de Service cités en référence.
Pourtant, vous n’êtes pas habilité de constituer un Conseil d’enquête visant un Officier supérieur qui est du ressort du ministère de la Défense nationale selon l’article 4 du Décret n062/103, portant règlementation des Conseils d’enquêtes.
Par ailleurs, un principe de droit stipule qu’on ne peut jamais être juge et partie, car le soit disant président de ce fameux Conseil d’enquête a été également décrié dans mon préavis.
Aussi, la composition de ce Conseil ne satisfait pas aux règles de procédure en vigueur. Alors cela n’est pas différent du Sanhédrin c’est-à-dire le Tribunal Juif devant lequel Jésus-Christ comparu sous Ponce Pilate.
Vous feriez mieux d’aller réduire ou neutraliser les groupes armés et les mercenaires étrangers qui violent, volent et pillent notre pays que de s’acharner contre un compatriote et frère d’Arme qui contribue à l’avancement de notre pays.
En outre, il n’y a que sous votre commandement qu’on peut voir un subalterne élever et son supérieur hiérarchique dans l’abaissement le plus abjecte, entrainant l’insubordination des subordonnés vis-à-vis de leur supérieur. Il n’y a qu’à la Gendarmerie nationale qu’on peut voir le responsable de la logistique marcher à pied.
Oui, j’ai déjà payé le prix de ma décision en acceptant volontiers de purger innocemment 30 jours aux arrêts de rigueur, car je suis un Officier de caractère et de principe qui fait ce qu’il pense et dit.
Sachez, mon Colonel, que la rupture n’est pas un vain mot mais c’est un comportement, et que c’est nous tous qui devons amener la rupture pour le bonheur de notre chère patrie.
Notez que l’administration publique n’est pas un marché de gré à gré entre copains et copines, mais elle est régie par des textes de Loi qui doivent être scrupuleusement observés, sinon ce serait de l’anarchie.
Votre projet et complot de me rétrograder et de me reverser dans la Fonction publique est déjà révélé au grand jour, mais soyez prêt à en assumer les conséquences qui en adviendraient suite aux vérités que j’ai dites dans mon préavis, chose que vous avez pris pour un affront et que vous devez vous venger à tout prix.
Comment comprendre le fait que vous-même fermez toutes les portes aux échanges entre un chef hiérarchique et son subalterne, et que vous dites encore qu’il y a manquement dans l’obligation de réserve, motif que vous m’avez attribué pour pouvoir m’incarcérer innocemment, car le chargé de mission en matière de la Gendarmerie nationale auprès du ministère de la sécurité publique, l’Inspecteur central de la Gendarmerie nationale ainsi que le ministre de la sécurité publique en personne ont été saisis des faits mais aucune réaction s’en est suivie.
J’en appelle à la communauté tant nationale qu’internationale et plus particulièrement les Organes de Contrôle de l’Etat tels que: l’Assemblée nationale, l’Inspection générale de l’Armée nationale ainsi que l’Inspection centrale de la Gendarmerie nationale, de mettre en mouvement un Audit indépendant qui pourra révéler toutes les vérités sur cette situation qui constitue une désolation pour la Gendarmerie nationale.
Alors, ce système de commandement corrompu n’inspire pas confiance, mais mérite un carton rouge et que les auteurs rendent compte de leurs actes comme ça se passe au Cameroun.
NB: Un Officier qui est formé à grand prix sur le budget de l’Etat et qui est figuratif, sans activités et donc sans résultats tangibles, n’honore pas ses galons et surtout le serment qu’il a prêté de servir avec loyauté, justice et intégrité. Voilà les raisons de ma démission au poste de 4e Bureau de la Gendarmerie Nationale qui n’est qu’une coquille vide à votre prédation.
Chef d’Escadron Blaise Nguenguè-Mboloté, Chef 4e Bureau Gendarmerie
Ampliations:
-Président de la République, chef de l’Etat, chef suprême des armées -ATCR-,
-Président de l’Assemblée nationale -pour information-,
-Premier ministre, Chef du gouvernement -pour information-,
-Ministre de la Défense nationale et de la Reconstruction de l’Armée -ATCR-,
-Ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité publique -ATCR-,
-Ministre de la Justice -pour information-,
-Inspecteur général d’Etat -pour information-,
-Inspecteur général de l’Armée nationale -TCR-,
-Inspecteur central de la Gendarmerie nationale -ATCR-,
-Chef d’Etat-major de la Gendarmerie nationale-ATCR-,
-Conseil Technique de la Gendarmerie nationale -pour information-,
-Président de la Ligue centrafricaine des Droits de l’Homme -pour information-,
-Presses écrites -pour information-,
-Mes avocats -pour information-,
- Archives.
Le 13 octobre 2019