Les membres du comité des sanctions à New-York ont 10 jours pour étudier une demande relative à l'envoi d'équipements militaires destinés aux forces armées centrafricaines -FACA- mais aussi à la police et à la gendarmerie sous forme de don de la République populaire de Chine.
Marie-Noëlle Koyara, ministre de la défense de la République centrafricaine a signé un document de 11 pages et celui a été receptionné par le vice-président du comité des sanctions, le mardi 5 juin 2018.
Dans cette requête, une liste d'armes létales et non létales, véhicules blindés, mitrailleuses anti-aériennes ou encore des roquettes destinés aux FACA, formées au Rwanda, mais aussi du matériel de maintien de l'ordre qui doit équiper la police et la gendarmerie. Le tout sous forme de don en provenance de la République populaire de Chine par le biais de la société d'Etat Poly Technologies.
La République centrafricaine demande depuis des mois et des mois, une levée de l'embargo sur les armes. Pour mémoire l'embargo est valable jusqu'en janvier 2019. Le comité de sanctions à jusqu'au 14 juin 2018 pour donner une réponse, à défaut la requête vaut accord.
Néanmoins plusieurs questions sont soulevées :
- Qui effectuera le trajet Chine jusqu'au port de Douala au Cameroun ?,
- Quels sont les numéros de série de l'ensemble des armes ?,
- Quels documents, traçabilité & marquage pour le suivi des armes ?
Après la Russie, maintenant avec la République populaire de Chine le Centrafrique donne l'impression d'avoir trouvé un nouveau partenaire.
Le 10 juin 2018