La France maintiendra ses effectifs militaires en Centrafrique soit quelques 900 hommes jusqu'à ce que le futur président de la république élu soit "en mesure d'affirmer son autorité" a indiqué Jean-Yves Le Drian ministre de la défense de la France.
Jean Yves Le Drian ministre de la défense
Jean-Yves Le Drian est préoccupé par les tensions qui continuent à Bangui bien que satisfait du processus électoral engagé. Le ministre a déclaré "A Bangui, des criminels, plus ou moins manipulés, entretiennent l'insécurité et provoquent en permanence des situations conflictuelles. C'est pour cela que nous avons décidé de ne pas réduire nos effectifs avant que le nouveau président élu soit en mesure d'affirmer son autorité".
Le premier tour de l'élection présidentielle en Centrafrique est prévu le 27 décembre 2015 et un éventuel second tour le 31 janvier 2016.
La France devait initialement ramener les effectifs de l'opération Sangaris à 700 hommes dès l'automne 2015 mais avait reporté cette réduction après de nouvelles violences en septembre 2015 que connu Bangu. Le ministre Jean-Yves Le Drian a mis en garde Noureddine Adam, ancien numéro 2 de la Séléka, et François Bozizé ancien président de la république chassé du pouvoir le 24 mars 2013, tous deux soupçonnés de vouloir se mettre en travers du processus politique en cours. "Comme toujours dans ce genre de situations, il y a des éléments nocifs. Mais ils doivent renoncer à cette logique d'agression permanente. S'ils ne le comprennent pas tout seuls, il faudra le leur faire comprendre" a martelé Jean-Yves Le Drian.
Le 4 décembre 2015