La gouvernance est en recul dans 38 pays de l'Afrique et notamment en Centrafrique alors que le pays a retrouvé "officiellement" la légalité constitutionnelle suite aux élections présidentielles et avec la cérémonie d'investiture du 30 mars 2016 de Faustin-Archange Touadera après 3 ans de transition politique. La banque mondiale venant de publier son rapport.
Les Etats ont été jugés sur la gestion économique, les politiques structurelles et les mesures d’insertion sociale. Dans 38 pays africains, la banque mondiale a constaté un recul de gouvernance. Le Centrafrique fait partie des pays les moins cotés sur ces 3 facteurs.
Ce rapport de la banque mondiale est rendu public un mois après que la banque centrale ait revu à la baise la croissance économique du Centrafrique. Alors que la projection du FMI tablait sur 5,9% en 2017, ce taux de croissance qui était de 5,1% en septembre 2016, a été revu à 4,9% en juillet 2017.
Cette baisse est enregistrée au moment où le Centrafrique est en proie à un regain de violence généralisée. Depuis 6 mois, les groupes armés ont repris les hostilités sur l'ensemble du territoire. 14 des 16 préfectures du Centrafrique sont à nouveau sous la coupe des groupes armés contre 6 en janvier 2016 alors que Catherine Samba-Panza assurait encore la transition.
Cette flambée de violence, d'après le ministère des finances a secoué l’élan que le nouvel exécutif voulait insuffler en matière de gestion transparente des ressources. En Afrique centrale, le Centrafrique détient la plus forte croissance économique face aux pays voisins producteurs du pétrole qui sont frappés par la chute du prix de l’or noir.
Le 31 juillet 2017