En termes d’investissements de capitaux, le flux d'IDE en Afrique est reparti à la hausse en 2016 suite à une chute en 2015 apprend on à la lecture de l’édition 2017 du rapport "Attractiveness Program Africa" rendu public par le cabinet d'audit Ernst & Young.
D’après les études en 2016, les investissements en capitaux en Afrique ont connu une hausse de 31,9%. Le capital investi par projet a été de l’ordre de 139 millions de dollars contre 92,5 millions de dollars en 2015. Cette hausse a été poussée par différents projets à forte intensité capitalistique dans les secteurs de l'immobilier, l’hôtellerie, transport et logistique. Le rapport précise que la part du continent dans les flux mondiaux de capitaux étrangers s’est établie à 11,4%, contre 9,4% en 2015. Au cours de l’année 2016, les investisseurs étrangers ont eu tendance à graviter autour des grandes économies en Afrique.
Globalement, les marchés d'Afrique du Sud, du Maroc et de l'Egypte, du Nigéri et du Kenya, ont attiré 58% du total des projets d'IDE en 2016. Avec une croissance de 6,9% des projets d’IDE par rapport à 2015, la nation arc-en-ciel a gardé sa place de N°1 sur le continent. Cette dynamique est marquée par une hausse importante des investissements étrangers dans le domaine des produits de consommation enregistrant 41 projets en 2016 alors que l’on en comptait 19 en 2015.
Par ailleurs avec une hausse de 9,5% des projets et 46,6% des investissements de capitaux étrangers, le pays le plus attractif en Afrique en 2017, le Maroc, est la 2e économie d’Afrique en 2016 dans le classement. Cette performance est en liant avec le secteur de l’automobile attirant l’intérêt des investisseurs étrangers. De 5 en 2014, les projets d’IDE au Maroc sont passés à 10 en 2015 pour s’établir à 14 en 2016 dans ce secteur.
Pour sa part la république arabe d’Egypte se place en 3e position et confirme sa progression sur le plan économique, observée depuis début 2016. En 2016, le pays de l’Afrique du Nord a attiré 79 projets d’IDE, en hausse de 19,7% par rapport à 2015.
Les entreprises de la république populaire de Chine étaient très actives, avec 16 projets d'IDE en 2016 et 0 en 2015, notamment dans les secteurs technologiques. Ce niveau d’engouement pour l’économie en Egypte a été facilité par les réformes visant à simplifier les démarches dans le secteur de l'investissement en éliminant la lourdeur administrative et en allégeant les procédures d’obtention de licences.
En Afrique de l’Ouest, la récession au Nigeria se place 4e et a entraîné une baisse de 3,8% du nombre de projets d’IDE en 2016, à cause de la chute des prix du brut. Le cabinet d’audit précise que la taille du marché au Nigéria, sa diversification et les initiatives du gouvernement ont conduit à un changement significatif dans la nature des IDE dans le pays.
Grâce à un environnement macroéconomique amélioré combiné à un solide bilan de gouvernance, les marchés d’Afrique francophone sont en progression. Le Sénégal est à la 15e place, comme la Côte d’Ivoire est à la 6e place, ont réalisé de bonnes performances en 2016, même si le Sénégal stagne en ce qui concerne le nombre de projets tandis que la Côte d’Ivoire a progressé de 21,4%. En Afrique orientale, le Kenya a connu un résultat en sérieuse chute en 2016. Les projets d'IDE ont dégringolé de 57,9%, dans le même sens que le capital investi qui a chuté de 55,5%.
Les 15 pays africains ayant attiré le plus de projets d’IDE en 2016
1. Afrique du Sud : 139 projets
2. Maroc : 81 projets
3. Egypte : 79 projets
4. Nigeria : 51 projets
5. Kenya : 40 projets
6. Côte d’Ivoire : 34 projets
7. Ghana : 28 projets
8. Tanzanie : 22 projets
9. Tunisie : 17 projets
10. Algérie : 16 projets
11. Ethiopie : 16 projets
12. Mozambique : 15 projets
13. Zambie : 13 projets
14. Rwanda : 11 projets
15. Sénégal : 10 projets
Le 4 mai 2017