Jean-Yves le Drian ministre de l'Europe et des affaires étrangères de la République française a déclaré à Bangui au cours d'une conférence de presse, "que la France accordera une aide de 24 millions d'euros au Centrafrique et livrer des armes" ajoutant "la France souhaite continuer son partenariat historique avec la République centrafricaine".
Jean-Yves le Drian a signé des conventions d'aide de 24 millions d'euros en 2018 pour contribuer entre autre à des paiements d'arriérés de salaires et de retraites, développer les territoires proches du Cameroun touchés par d'importants déplacements de populations et installer des ponts afin de désenclaver plusieurs régions. D'autre part Paris va "livrer 1 400 fusils d'assaut" destinés à équiper les forces armées centrafricaines -FACA-
Le ministre a souligné "nous le faisons dans le cadre strict, respectueux et transparent des Nations-unies, dans une transparence totale, à la fois sur l'origine, sur l'acheminement, et sur la livraison" affirmant "absurde de former des militaires et de ne pas leur donner, à la suite, les moyens d'assurer leurs fonctions". Charles Armel Doubane et Jean-Yves le Drian@meae
Charles Armel Doubane, ministre des affaires étrangères du Centrafrique a estimé qu'il "était temps que la France se décide à mettre à disposition des FACA, dans le cadre effectivement strict des engagements internationaux, -...- ces fusils d'assaut, et nous nous en réjouissons".
Jean-Yves le Drian a réaffirmé la position de la France : "il n’y a pas d’alternative à l’initiative africaine de paix" précisant " Il faut maintenant mettre en œuvre et il ne s'agit plus maintenant que de volonté politique et que d'un seul sujet, la sécurité et le bien être de la République centrafricaine".
Le ministre le Drian a mis en garde clairement "ceux qui ont d’autres pensées, ceux qui ont d’autres agendas devront en faire les frais".
Lancée au cours du mois de juillet 2017 la médiation de l'Union africaine et soutenue par l'ONU ainsi que par les principaux partenaires du Centrafrique est critiquée par des diplomates et des observateurs pour sa lenteur et son manque d'efficacité.
Une médiation parallèle a été initiée par la fédération de Russie, de plus en plus présente en Centrafrique. Pour mémoire depuis le 1er janvier 2018 la Russie a déployé en Centrafrique 5 officiers militaires et 170 instructeurs civils -des mercenaires selon certains experts- et livré des armes à l'armée nationale après avoir obtenu une exemption à l'embargo de l'ONU.
Le ministre Charles Armel Doubane a indiqué "la République centrafricaine n'est pas dans une situation de division manichéenne, où il y a des bons ou des méchants. Ce qui est important pour nous, c'est quelles sont les valeurs communes que nous partageons avec les Etats, quels sont les enjeux de paix et de sécurité en Centrafrique, et comment ensemble, on peut mutualiser les moyens";
Mercredi 31 octobre 2018, veille de l'arrivée du ministre le Drian à Bangui, des affrontements entre groupes armés, à Batangafo, dans le nord du Centrafrique, ont obligé "plus de 10 000 personnes" à se réfugier à l'hôpital de la ville, d'après les ONG'S sur place et principalement médecins sans frontières-MSF-
Le 2 novembre 2018