Le délégué national du Rassemblement national Jean Messiha revient sur la lettre ouverte que l'écrivaine Virginie Despentes a écrit à ses “amis blancs”, dans laquelle elle s'attaque au “privilège” d'avoir la peau blanche.
Dans une missive intitulée Lettre à mes amis blancs, lue à l’antenne de France Inter, plus grand média anti-français du pays, puis largement reprise, l’écrivaine Virginie Despentes nous livre un de ces grands moments d’ignominie qui ont le mérite de nous faire réfléchir sur ce que nous sommes devenus et ce vers quoi nous nous dirigeons.
Examinons tout d’abord la biographie de cette "intellectuelle" censée nous inspirer. Internée en hôpital psychiatrique à 15 ans puis déscolarisée, elle vagabonde à travers la France... A 17 ans, elle est malheureusement violée au cours d’un voyage à Londres. Alcoolique, prostituée, squatteuse, meneuse de bande violente, elle est aussi branchée porno et écrit un bouquin intitulé Baise-moi, qui excite beaucoup un certain Thierry Ardisson, grand amateur des bas-fonds, qui en fait la promo. La suite de sa carrière sera à peu près du même tonneau.
Virginie Despentes.© Juan Carlos Hidalgo/sipa
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Ce qui définit le mieux cette femme, ce sont ces lignes qu’elle écrira dans Les Inrockuptibles le 17 janvier 2015, quelques jours après le massacre à Charlie Hebdo : "J’ai été Charlie, le balayeur et le flic à l’entrée. Et j’ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s’acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. J’ai aimé aussi leur désespoir. Je les ai aimés dans leur maladresse - quand je les ai vus les armes à la main hurler 'on a vengé le Prophète' et ne pas trouver le ton juste pour le dire. Jusque dans leur acte héroïque, quelque chose qui ne réussissait pas".
Virginie Despentes a donc "aimé" les frères Kouachi et a considéré "héroïque" l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo et du malheureux flic français d’origine maghrébine, Ahmed Merabet, qui s’est trouvé sur leur chemin. A-t-elle été pour autant condamnée pour apologie du terrorisme ? Que nenni ! La France de Hollande n’allait tout de même pas inquiéter une intellectuelle progressiste, féministe et, de surcroît, LGBT. Mieux, elle la récompense. Elle est nommée membre du jury du prix Femina en juin 2015 et élue à l’académie Goncourt en 2016 !
Mais revenons à ses "amis blancs". Que leur dit-elle au juste ? En premier lieu, qu’elle ne se souvient pas d’avoir vu, en France, d’homme noir ministre. Ah bon ? A-t-elle vraiment oublié ces nombreuses femmes "noires", "arabes" ou métisses qui se sont vues confiées des maroquins ministérielles ces dernières années ? Alors rafraîchissons-lui la mémoire. La première femme ministre maghrébine fut Nafissa Sid Cara, nommée… en 1959. Ça ne date donc pas d’hier. Vint ensuite Tokia Saïfi, nommée secrétaire d'État chargée du Développement durable en 2002. Sans parler de la pléthore d’autres que nous citons aussi dans le désordre chronologique : Lucette Michaux-Chevry, Margie Sudre, Marie-Luce Penchard, Christiane Taubira, George Pau-Langevin, Ericka Bareigts, Hélène Geoffroy, Rachida Dati à la tête d'un ministère, Fadela Amara, Rama Yade, Jeanette Bougrab, Nora Berra, Najat Vallaud-Belkacem. Quant aux hommes issus de la diversité, ils ne sont pas en reste. Virginie Despentes ne sait-elle donc pas qui est Azouz Begag homme et "arabe" nommé ministre en 2005 ? A-t-elle vraiment oublié le métis Harlem Désir également ministre et qui sera aussi nommé premier secrétaire du PS ?
Madame Despentes tonne par ailleurs que les Arabes et les Noirs sont surreprésentés dans les prisons. Tiens c’est marrant, quand c’est le Rassemblement National qui le dit on nous répond : "fantasme d’extrême-droite", "racisme", "stigmatisation", etc. Venant d’une femme de gauche, prenons donc ce constat pour une donnée fiable. Nous serions donc racistes car nous condamnons davantage les hommes de couleur que les autres. Connaissant la forte inclinaison à gauche de notre magistrature, comment peut-on croire une telle ânerie ? Et si la vérité de cette surreprésentation des Noirs et des Arabes dans nos prisons ne s’expliquait tout simplement pas par le fait que les Noirs et les Arabes sont surreprésentés dans la criminalité et la délinquance en France ? Il ne faut évidemment y voir aucun déterminisme génétique. Juste une réalité sociologique.
Viennent ensuite, dans cette lettre à ses "amis blancs" des affirmations parfaitement invérifiables : "La dernière fois qu’on a refusé de me servir en terrasse, j’étais avec un Arabe". Ah oui ? C’était où ? C’était quand ? Et pourquoi ne cite-t-elle pas l’adresse de cet affreux antre du racisme ? Le racisme étant puni par la loi, que n’a-t-elle porté plainte ? Autre fadaise : "La dernière fois qu’on m’a demandé mes papiers, j’étais avec un Arabe". Très bien. Là encore peut-on savoir où et quand était-ce et surtout, l’identité de cet "Arabe" qui accompagnait Madame Despentes et qui pourrait, le cas échéant, corroborer ses dires ? Là encore, on est obligé de la croire sur parole, c’est-à-dire sur des élucubrations fantasmatiques.
Et ça n’est pas fini. Plus loin dans sa "lettre", l’auteur écrit : "La dernière fois, la personne que j’attendais a failli rater le train parce qu’elle se faisait contrôler par la police dans la gare car elle était Noire". Là encore on hésite entre la colère ou l’éclat de rire. Dans les gares françaises, c’est bien connu, on contrôle systématiquement les Noirs. Qui n’a pas vu ces queues immenses de "Blacks" en train d’attendre de présenter leurs papiers à de patibulaires et pâles Tontons Macoutes hurlant "ausweis schnell" ? Ils ne doivent, le cas échéant, pas tous le rater vu leur nombre dans les trains de banlieue ! On nage en plein délire…
Poursuivons avec "les mères de famille, qu’on a vues se faire taser au motif qu’elles n’avaient pas le petit papier par lequel on s’auto-autorisait à sortir, étaient des femmes racisées, dans des quartiers populaires". Faites une recherche Google et vous trouverez une femme tasée. Il s’agit d’une certaine Madame Ramatoulaye qui s’est embrouillée avec les policiers à Aubervilliers au début du confinement alors qu’elle était dehors sans son justificatif.
En revanche, c’est le "racisme anti-blanc" qui fait dire à Virginie Despentes que "le taux de mortalité en Seine-Saint-Denis - due au COVID-19- était de 60 fois supérieur à la moyenne nationale". Chiffre totalement dingue qui n’est corroboré par aucune statistique. Paris et sa petite couronne ont effectivement connu un taux de mortalité très élevé mais pas spectaculairement plus en Seine-Saint-Denis.
Elle en vient enfin au clan mafieux des Traoré et à ce 19 juillet 2016 où, après une rébellion et trois fuites successives, Adama, délinquant notoire, se fait serrer dans une planque par trois gendarmes qui lui appliquent un plaquage ventral. Il meurt, malheureusement, quelques heures après. Arrestation musclée ? Sans doute. Mais à part une racaille, à qui viendrait l’idée folle de fuir la gendarmerie de cette façon ? D’ailleurs qu’est-il arrivé à son frère Bagui qui était la vraie cible des "Bleus" et fut interpellé en même temps ? Il est resté calme, n’a opposé aucune résistance et n’a subi aucune violence. Il est bien en vie et a même poursuivi une carrière de voyou comme la plupart de sa fratrie.
Disons les choses : la mort tragique d’Adama est le résultat d’un processus qui part d’une violente rébellion face à l’autorité et c’est le cas de l’immense majorité des fameuses "violences policières". Dans sa pente délirante, Virginie Despentes qualifie sans rire Assa Traoré d’Antigone. Déconseillons-lui un voyage en Grèce car il est des comparaisons qui sont vraiment insultantes pour un peuple.
Elle attire aussi notre attention sur le fait que des "Blancs" criaient "justice pour Adama" dans la manifestation du 2 juin 2020 devant le nouveau Tribunal de Paris porte de Clichy à laquelle, toute fiérote, elle a participé. C’est vrai, la gente gauchiste blanche des beaux quartiers manifeste volontiers pour la diversité. Mais tant que c’est du bon côté du périph’. Manifester pour leurs "frères" à Saint Denis, accessible par le métro et le RER, là faut pas déconner… Trop risqué !
Vient enfin la chute de son propos : être Noir ou Arabe en France est une angoisse du quotidien car on est traqué. Ce genre de logorrhée grotesque pourrait faire sourire car dans l’Hexagone, entre les Blancs, les Jaunes, les Noirs et les Arabes, qui se sent le plus menacé par qui ?
La prose de cette déjantée ne doit pas être sous-estimée. Elle incarne, en effet, la pensée de cette élite intellectuelle dominante qui a sur le pouvoir, qu’il soit socialiste ou macroniste, une influence réelle, relayée qu’elle est par une grande partie des médias. Pire, elle alimente en la validant politiquement et idéologiquement la stratégie sécessionniste de cette partie importante de l’immigration nord-africaine et sub-saharienne qui a transformé des territoires entiers de notre pays en possessions ethno-religieuses d’où il faut chasser le keuf, représentant de l’Etat républicain, mais "blanc" à leurs yeux, qui résiste mollement mais qui résiste encore.
Ma conclusion pour mes amis blancs à moi mais aussi pour mes amis de toutes les autres couleurs qui sont devenus Français autrement que par la simple carte nationale d’identité : la confrontation, seulement politique espérons-le, est inévitable. La complicité ou la lâcheté de nos élites dirigeantes devant une colonisation de peuplement aliénatrice de l’identité historique de notre terre nous conduit inexorablement à un choix simple en 2022. Qui cèdera ? Eux ou nous ? Est-ce nous qui leur imposerons ce que nous sommes ? Ou bien est-ce eux qui nous imposeront ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent ? Les "progressistes" nous diront : mélangeons-nous, devenons une partie de l’Afrique, du Moyen-Orient et du Nord de la Méditerranée. Que Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Lille, etc. deviennent enfin de vraies jumelles d’Alger, Kinshasa, Bamako, Alger ou ce qu’est devenu Beyrouth ! Vous en avez envie vous ? Pas moi. L’Afrique est très bien là où elle est. C’est de là-bas que je viens et beaucoup de gens comme moi ne veulent pour rien au monde qu’ici devienne comme là-bas.
Enfin, mes amis blancs, quand on vous pointe ignominieusement du doigt pensez à ce monde dans lequel nous vivons. Pensez à l’Europe, aux Etats-Unis, au Canada, à l’Australie et à la Nouvelle Zélande, à ces pays vers lesquels se précipitent les "Noirs" et les "Arabes" de Virginie Despentes qui n’ont qu’un seul rêve : y vivre. Pensez au reste du monde et dites-vous : nous pouvons être fiers de ce que nous sommes et de ce que nous avons construits.
Jean Messiha
Le 7 juin 2020
Les propos n'engagent l'auteur et non la rédaction de C.L.D