Extraits des propos de Gérard Collomb
"C'est toujours avec beaucoup de regret qu'on quitte le ministère de l'intérieur, qui est un très grand ministère", commence le désormais ancien ministre de l'intérieur. Après avoir remercié les différents services du ministère et les membres de son cabinet, il commence par dresser le bilan de son action. Une prise de parole quasi interminable. Il revient sur "un certain nombre de lois essentielles", comme la loi asile et immigration, la lutte contre le terrorisme ou la loi sur la sécurité intérieure. "Notre activité législative a été intense et continuera à l'être" affirme-t-il, avant de s'adresser à Édouard Philippe, avançant des éléments de nature à relativiser ce bilan.
"Monsieur le premier ministre, j'ai un message, lâche Gérard Collomb. Je suis allé dans tous ces quartiers populaires, où la situation est très dégradée et où le terme de reconquête républicaine prend tout son sens. Car, aujourd'hui, c'est la loi du plus fort qui s'impose, celle des narcotrafiquants, des islamistes radicaux qui ont pris la place de la République. Quand les quartiers se paupérisent, il n'y a de possible que l'insécurité. Aujourd'hui, nous vivons côte à côte, et je crains que, demain, nous ne vivions face à face."
Une déclaration aux allures d'avertissement, et surtout qui prend des airs d'aveu d'échec de la part de l'ancien ministre de l'intérieur, qui conclut son intervention d'un "bon courage, mais ne croyez pas que la situation en termes de sécurité est réglée". Comprenez : je m'en vais et les dossiers, eux, restent. Edouard Philippe et Gérard Collomb@dicom
Le 3 octobre 2018