Éclairage sur l’exercice du pouvoir en Centrafrique, aussi, qu’il s’agisse des dissensions internes ou des rapports avec un monde occidental cupide et méprisant et même raciste selon Sylvian Ndoutingai, et principalement celui des grandes multinationales.
On suivra, ainsi, avec intérêt le récit des coulisses de certaines négociations, notamment avec les compagnies pétrolières.
De la même façon, en 2012 la mise à l’écart brutale de Sylvain Ndoutingaï dit "Demi-Dieu" par le régime de François Bozizé, est comparable à d’autres déchéances. Ensuite nous assisterons à la crise centrafricaine, qui débouchera sur la guerre civile entre Seleka et anti-balakas.
Concernant le début de la crise actuelle, Sylvain Ndoutingaï souligne "que les Seleka ne sont pas davantage musulmans que les anti-balakas ne sont chrétiens. Les deux factions partagent un goût certain pour la violence, une volonté de possession territoriale et de solides croyances animistes qui battent en brèche le mythe occidental de la guerre de religion".
Sylvain Ndoutingai, issu d’une famille paysanne de Bossangoa, est diplômé de l’Université de Bangui en gestion des entreprises et titulaire d’un master en management et en finances publiques de l’institut supérieur de Cocody en Côte d’Ivoire.
Face aux exactions sur la population des mercenaires du MLC -Mouvement pour la libération du Congo-, Sylvain Ndoutingai choisit de soutenir l’équipe de François Bozizé, et devient ministre des mines, de l’énergie et de l’hydraulique et ensuite à la tête de différents ministères régaliens durant 10 années.
Il a porté et mis en œuvre plusieurs réformes au ministère des mines, de l’habitat et de l’urbanisme ainsi qu'au ministère des finances et du budget.
L’idée qu’il se fait des affaires de l’Etat et de l’assainissement des finances publiques, le conduit à s’opposer aux puissants intérêts et à certains de ses collègues ministres.
Le 29 octobre 2019