Au cours des années 1860, trois événements majeurs sont à l’origine de la transformation d’une petite ville isolée vivant du commerce des citrons et de l’huile d’olive en station de villégiature renommée : la publication en 1861 de l’ouvrage du docteur Bennet vantant les vertus curatives de son climat, le rattachement de la commune à la France la même année et l‘arrivée du chemin de fer en décembre 1869.
Menton, qui appartenait jusque-là à la principauté de Monaco, devient sous le Second Empire une station climatique recherchée aux portes de l’Italie. Sa position abritée au pied d’un cirque de montagnes, bénéfi ciant d’une bonne pluviométrie, lui confère un climat quasi tropical permettant la création de jardins exceptionnels sous ces latitudes. De station climatique accueillant des malades venus de toute l’Europe y retrouver la santé, la station devient au début du XXe siècle une "ville du luxe et de l’élégance".
Cet ouvrage retrace l’histoire de la station balnéaire de Menton. Il présente un panorama des formes architecturales accueillant la population cosmopolite des hivernants, les villas, les grands hôtels et palaces, les casinos, les lieux de culte, les jardins.
L’Inventaire recense, étudie et fait connaître le patrimoine historique, artistique et technique de la France. Les Images du patrimoine présentent une sélection des plus beaux monuments et œuvres de chaque région.
Extraits :
Hôtels et palaces En 1887, Stéphen Liégeard, inventeur de l’appellation Côte d’Azur, affirme qu’à Menton, "les véritables monuments sont les hôtels". L’industrie hôtelière y est alors l’une des plus brillantes et des plus structurées de la Côte d’Azur, avec une quarantaine d’hôtels, offre identique à celle de Monaco-Monte-Carlo. À titre de comparaison, on compte 65 hôtels à Cannes et 112 à Nice. Une évolution notable de l’hôtellerie de luxe a lieu à cette époque avec le passage du "grand hôtel" au "palace". Cette mutation, qui n’est pas spécifique à Menton, va ici de pair avec la volonté de changer l’image de la station, de passer de la villégiature thérapeutique à celle du luxe et du loisir. Cette évolution se reflète dans le nom des hôtels même. Après l’époque du Grand Hôtel de Menton, du Grand Hôtel du Louvre ou du Grand Hôtel Victoria, on passe à l’âge du Riviera Palace, du Winter-Palace ou du Garavan Palace.…
Les tropiques au bord de la Méditerranée L’importance de la villégiature sur la Côte d’Azur à partir de la seconde moitié du XIXe siècle a contribué, par l’acclimatation continue de nouvelles espèces, à façonner un paysage "tropicalisé" qui deviendra emblématique de ces contrées. L’image du palmier en est l’exemple. Le docteur Bennet, en 1880, parle de la "valeur du palmier comme annonce climatologique pour les personnes venant du nord" "qui donne aux étrangers une idée si poétique de l’Orient". Les jardins, publics, mais surtout privés, jardins de villas qu’ils surpassent parfois comme espaces de séjour et de prestige, occupent une place particulièrement importante à Menton qui bénéficie de conditions météorologiques optimales avec un fort et long ensoleillement, un degré d’hygrométrie élevé et une protection contre les vents violents. …
Villas et jardins Les Colombières 1920-1924 Le domaine des Colombières est l’œuvre d’un amateur autodidacte - Ferdinand Bac est peintre et caricaturiste - qui réalise ici à la fois un manifeste sur ce que doivent être une villa et un jardin méditerranéens et une création personnelle et intime qui vise à garder le souvenir nostalgique de voyages en Méditerranée effectués dans la première décennie du XXe siècle. Son architecture se veut en réaction contre l’éclectisme et le pittoresque du passé.
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Date de parution : 26 juin 2020 aux Editions "lieux dits" 17 rue René Leynaud 69 001 Lyon
Auteur : service patrimoine, traditions et inventaire de la région Sud Provence Alpes Côte d'Azur
Format : 24,3 X 29,7 cm
Prix 23 euros TTC
Pour de plus amples informations rendez-vous sur www.lieuxdits.fr
Le 27 mai 2020