Bangui : déclaration de Ferdinand-Alexandre N'guendet

Le vendredi 8 février 2019 à 9h30, j'ai été entendu lors d'une audition menée par le Doyen des juges d'Instruction du Tribunal de Bangui qui m'informa du fait qu'une information judiciaire était lancée contre moi pour un putatif détournement de deniers publics d'un montant de deux milliards de Fcfa dans le cadre de ma gestion en ma qualité de président du Conseil national de transition -CNT- de 2013 à 2016.

A cet effet, j'ai pris comme conseil Maître Nicolas Tiangaye. La prochaine audition étant programmée pour le mercredi 13 février 2019 à 10h.

L'équipe de la Cour des Comptes chargée de l'audit de la gestion du Conseil national de transition a fait un compte rendu aux autorités de l'Assemblée nationale. Et ce document qui circule déjà à certains niveaux sera rendu public dans tous ses détails et dans les meilleurs délais après concertation avec mon conseil pour la manifestation de la vérité pleine et entière.            

• Chers compatriotes,

En m'engageant dans la politique depuis plus de trois décennies j'ai bien mesuré les risques et les conséquences de ce choix. La politique peut conduire en prison et ensuite au pouvoir. De même elle peut conduire du pouvoir à la prison voire pire à la mort, passage obligé dont nul n'échappe en définitive.

C'est pourquoi, je me présenterai à nouveau avec honneur et dignité devant la justice de mon pays véritable rempart pour les riches comme pour les démunis.

Tous ceux qui ont lu le rapport de la cour des comptes savent que l'ancien président du Conseil national de transition n'a pas détourné les deniers publics de l'État. En revanche, cette même cour des comptes a relevé des insuffisances techniques du personnel du parlement de transition dans la gestion administrative.

Tous mes plus proches collaborateurs au fait des dossiers les plus sensibles, qui se comportent aujourd'hui en Ponce Pilate voire en Judas pour certains, sont convaincus en leur âme et conscience que leur ancien patron n'a pas détourné les deniers publics.

Je lance un appel vigoureux aux militantes et militants du Rassemblement pour la République -RPR-, aux sympathisantes et sympathisants ainsi qu'à tous les compatriotes afin qu'ils gardent leur calme et surtout la retenue, en attendant le dénouement heureux de cet épiphénomène politico-judiciaire dans l'intérêt de tous.

Vive la République.

Le 9 février 2019