Lundi 21 octobre 2019 matin je reçois une convocation à moi adressée par la direction de la CNS -compagnie nationale de sécurité- qui me demande de me présenter le lendemain mardi 22 octobre 2019 en leurs locaux.
Je contacte mon avocat pour l'informer pour action. Ce dernier saisit le substitut du procureur et lui explique la marche à suivre, et mon avocat dit ne pas me rendre à la convocation. Instructions que j'ai suivies.
De retour chez moi je découvre une 2e convocation émanant toujours de la direction de la CNS pour le lendemain mercredi 8h30. Mais cette fois ci la convocation porte de nombreuses annotations au stylo rouge qui sont sans équivoque menaçantes en cas de non présentation.
Je saisis aussitôt mon avocat qui reprend contact avec le bureau du procureur de la République pour action. Le substitut du procureur lui donne la démarche à suivre en maintenant la consigne de ne pas me rendre à cette convocation car ils allaient dessaisir la CNS du problème du fait de son caractère purement et strictement civil.
Mercredi 23 octobre 2019 à 8 heures je me rends à l'aéroport accueillir un ami en compagnie de Magloire Kbmz. Pendant que je suis à la sortie des passagers en train d'échanger avec la femme de mon ami venue l'accueillir, 3 ou 4 policiers de la CNS viennent m'encercler et m'intiment l'ordre de les suivre. Pourquoi ? Nous avons une affaire contre vous et nous devons vous enmener me répondent ils. Je prétexte que j'attends des bagages et une fois que je les récupère je pourrais vous suivre. Je rentre à l'intérieur pour pouvoir prévenir Magloire et je prends donc le temps de téléphoner à mon avocat pour l'informer de la situation. Ce dernier me dit "je vais de ce pas voir le procureur je te reviens". Magloire qui connaît aussi un des substituts du procureur essaie de le joindre sans succès. Je suis entouré de 2 policiers CNS et certains des passagers qui me connaissent imaginent certainement des choses. Félix Mayanga a été nommé où ? Il est escorté comme ça ?
C'est là que mon premier secours arrive de manière inattendue. Et pourtant il s'agit du commissaire de l'aéroport. Un jeune homme bien sur lui. Il demande des explications à mon escorte policière qui ne sait pas trop quoi dire. Il les sermone en leur disant qu'ils n'ont pas le droit d' intervenir au sein de l'aéroport qui est sous sa responsabilité. Ils devraient d'abord le voir et lui présenter le mandat d'amener délivré par le procureur de la République, et c'est ensuite à lui de procéder à l'interpellation si tous les documents l'y autorisent. Je me détends un peu car je suis en présence d'un responsable policier qui parle légalité et procédure. Les policiers CNS s'eclipsent rapidement.
Le commissaire me fait rentrer dans son bureau pour me rassurer que cette méthode n'est pas correcte et me conseille de saisir le procureur rapidement par mon avocat. Je le remercie pour sa grande rigueur professionnelle. En sortant du bâtiment de l'aéroport des bonnes âmes m' interpellent pour me dire de faire attention car les policiers CNS en se retirant ont échangé entre eux en disant le directeur nous demande de quitter l'enceinte de l'aéroport et de nous poster sur la route plus loin pour me prendre, me kidnapper. Sur ce j'informe mon avocat qui me dit de ne pas bouger de l'aéroport avant qu'il ne m'autorise. Il est avec le substitut du procureur. Nous avons patienté une bonne heure avant que le substitut du procureur m appelle pour me dire de me rendre à son bureau et instructions avait été donnée au directeur de la CNS pour transmettre le dossier au parquet. Me voilà rassuré donc je peux quitter mon confinement pour rentrer chez moi. Mon avocat me rassure quelques heures plus tard que le parquet va gérer le dossier et que je ne devrais plus être perturbé par des convocations de ce genre.
J'ai donc passé un désagréable moment avec le sentiment de me retrouver dans cette situation dans un pays sans foi ni loi. Et pourtant j'ai trouvé la force de croire que tout n'est pas noir en passant dans ma tête le comportement exemplaire et du commissaire de l'aéroport et du substitut du procureur.
Ce matin de jeudi 24 octobre 2019 où je me suis réveillé en pensant fortement à ma fille dont c'est le 25e anniversaire et je m'en voulais un peu de ne pas être à la maison pour l'accueillir venant de Manchester où elle travaille.
La réalité scabreuse de cette cabale me revient en plein visage lorsqu'une 3e convocation m'est déposée à la maison. Une convocation pleine de menaces encore avec des annotations au bic rouge, qui me demande de me présenter donc vendredi 25 octobre donc demain à 8h30. Stupeur et incompréhension m'envahissent. J'essaie de comprendre ce qui cloche.
Je contacte mon avocat qui est en audience et me demande de prendre contact avec le substitut du procureur rapidement. Chose que je fais vers 12h45 accompagné de ma collaboratrice. Le 2e substitut du procureur est une dame. Elle me demande des explications sur cette histoire. Je les lui donne et elle conclut en disant que tout cela est strictement civil et ne peut pas être traité par la CNS. Elle décide de dessaisir encore une fois la direction de la CNS par téléphone sans succès car pas de réponse. Elle décide alors d'instruire directement par écrit au verso de la convocation le directeur de la CNS et m'instruit de remettre le document à mon avocat pour le remettre au directeur de la CNS. J'exprime aussi mes craintes de revivre une tentative de séquestration malgré tout. Elle me dit "seul un mandat d'amener signé par le procureur autorise une arrestation si on ne vous présente pas ce document vous ne suivez personne". Sur cette assurance la remise du document avec les instructions du 2e substitut du procureur est faite par l'entremise d un huissier de justice pour éviter tout couac.
Donc normalement je ne dois plus être inquiété par la CNS. Voilà où j en suis ce soir.
Chat échaudé craint l'eau chaude. Je suis bien décidé à défendre mes droits et à ne pas céder aux intimidations. Et pour ce faire je vais bien m' appuyer sur la justice. Ceci dit une plainte est déjà préparée et celle ci sera aussi déposée en France sur le site de la police nationale. Armand Touaboy qui est le grand instigateur de ce manège criminel est aussi résident en France où il apprecie bien que ses droits lui soient garantis après avoir bafoué ceux des autres en Centrafrique. Il est insupportable que ce genre de personnes aillent tranquillement dans les pays comme la France profiter de la quiétude après avoir posé des actes répréhensibles ailleurs. Cela doit cesser. Cette plainte signifie bien que je suis aujourd'hui en droit de me sentir menacé dans mon intégrité physique et que dans le cas où il se produit un évènement qui porte atteinte à ma liberté, à mon intégrité physique la justice en Centrafrique et en France saura vers qui diriger les enquêtes. Je serai naïf de croire que ce personnage n'est pas dangereux.
Il a tenté par plusieurs de me poser des traquenards notamment par l'intermédiaire de sa collaboratrice qui sous prétexte de rechercher une solution m'a proposé de nous rencontrer la nuit. Avec quels desseins ? Mon dieu se donner rendez-vous dans une ville plongée quotidiennement dans l'obscurité. Quel risque ! Elle a même enregistré à mon insu nos conversations ce qui constitue un délit. Enregistrements que le sieur Armand Touaboy prétend contenir des menaces de ma part. Qu il les fasse donc publier. Comment fait il pour manipuler ainsi des services de police de l'état ? Quels mensonges ? Quelles calomnies peut il leur raconter ? Ou bien ? Comment faire autant de grabuge sur les dires de ce monsieur ? Je vous laisse vous poser les questions….
Jamais plus on ne doit laisser perdurer des comportements de ce genre qui sappent depuis trop longtemps déjà la quiétude de ce pays. A suivre….
Ps. Mon cas n est pas unique ni le plus scabreux mais c'est tout de même grave.
Félix Mayanga
Le 25 octobre 2019