Le 20 septembre 2019 le président Touadera lançait en grande pompe la culture du champignon dans le village de Nguerengou, conviant gouvernement, corps diplomatique, organisations internationales et ONG à participer à la cérémonie de lancement du projet pilote. Touadera en train de semer des champignons sur le terrain de Dologuélé@
Un projet initié par l’ambassade de Chine, qui selon les dires du professeur de mathématiques de Boy Rabe, signait le début de l’autosuffisance alimentaire en République centrafricaine. De quoi donc se réjouir pour tous les centrafricains. Cependant, juste un mois après ce lancement se pose un sérieux problème.
Le propriétaire du terrain abritant ledit projet n’etant autre que le député de Bocaranga, chef de file de l’opposition démocratique, M. Anicet Georges Dologuélé, qui n’a jamais donné l’autorisation que sa propriété soit utilisée à de telles fins.
C’est donc avec indignation que le jour de la Toussaint, M. Dologuélé accompagné des membres de sa famille, s’étant rendu sur son terrain pour se recueillir sur la tombe de sa mère a découvert cette surprise amère sur sa propriété. Une plantation de champignons jonchant la tombe de sa défunte mère, et deux mats arborant chacun le drapeau centrafricain et le drapeau chinois. Touadera lance un projet agricole sur le terrain de Dologuélé sans autorisation@
- Pourquoi Touadera a-t-il fait cela ?
- Pourquoi occuper le terrain privé d’un citoyen centrafricain sans son autorisation ?
- Le fait que Dologuélé soit un opposant à son régime justifie-t-il que Touadera profane la tombe de sa mère ainsi ?
Cela fait 21 ans, que M. Dologuélé est propriétaire de ce terrain de 6 hectares dont la vente a été enregistrée en 1998 à la Mairie de Bangui, et le titre foncier enregistré à la conservation de la propriété foncière sous le nom de "Concorde".
Touadera feindra surement qu’il ne connaissait pas le propriétaire. Lui qui pourtant, passe devant cette propriété depuis plusieurs années pour se rendre dans son fief à Damara, et qui n’est pas sans ignorer, à l’instar de tous les villageois des alentours, que ce terrain est la propriété de son principal opposant politique.
Déterminé à faire valoir ces droits sans pour autant décourager une telle initiative dans le village de Nguerengou, M. Dologuélé a écrit à l’ambassadeur de Chine à Bangui lui faisant part de sa surprise, et demandant le transfert de ce projet sur un des nombreux terrains de la localité vacants ou appartenant à l’Etat. Touadera et l’ambassadeur de Chine sur le terrain privé de Dologuélé@
Répondant à propos, le 7 novembre 2019, l’ambassadeur de Chine en poste en Centrafrique a assuré M Dologuélé, que l’ambassade de Chine n’était pas au courant que ce terrain lui appartenait.
Et que par conséquent, depuis le soir du 6 Novembre 2019 , le projet a été entièrement déménagé vers un autre terrain concédé par l’Etat centrafricain. Voilà encore une énième gourde de Touadera qui frise le couac diplomatique.
- Pourquoi ne pas avoir concédé ce nouveau terrain dès le début du lancement dudit projet ?
- Qui a donné l’autorisation à l’ambassade de Chine d’installer le projet champignon sur le terrain de M. Dologuélé ?
- Un pays ami comme la Chine avait-il vraiment besoin d’être entraîné dans un tel désordre ?
Faire une cérémonie de lancement solennelle, plantant en terre son drapeau et devoir par la suite tout déménagé. Ne parvenant pas à l’éliminer politiquement, Touadera veut maintenant sortir du terrain politique et attaquer Dologuélé sur le plan personnel.
Mais cette fois-ci encore, comme à son habitude, le professeur de mathématiques de Boy Rabe a une fois de plus mal fait ses calculs.
Avec le concours du BODGA
Le 8 novembre 2019