Un véritable seisme politique s'est produit au Gabon ce lundi 30 avril 2018. En effet la Cour constitutionnelle a décidé, de dissoudre l'Assemblée et de faire démissionner le gouvernement au motif que la date limite pour l'organisation des élections législatives n’a pas été respectée.
Le pouvoir de Librville avait jusqu'à fin avril 2018 pour le faire, c'est-à-dire jusqu'au lundi 30 avril 2018. La Cour constitutionnelle a montré le chemin de l'esprit de la lettre de la Loi.
Les décisions de la Cour constitutionnelle sont impitoyables. L’Assemblée nationale est dissoute. Après ce tsunami le Sénat a été désigné pour assurer l’intérim de l’Assemblée nationale. Marie-Madeleine Mborantsuo@eo
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, a déclaré "les pouvoirs de l'Assemblée nationale prennent fin dès la notification de la présente décision aux autorités publiques, dont le président de l'Assemblée nationale. Dans le souci d'assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le pouvoir législatif sera représenté par le Sénat." ajoutant "l'impossibilité pour les députés de continuer de siéger alors que leur mandat est terminé depuis 2 années".
D'autre part la Cour constitutionnelle a décidé de sanctionner le gouvernement pour avoir été dans l'incapacité d’organiser les élections législatives. Le gouvernement est contraint à la démission. Ali Bongo, président de la République du Gabon est sommé de désigner un gouvernement de transition pour assurer les affaires courrantes et l'organisation des élections législatives.
Après le résultat des élections législatives, ce gouvernement de transition devra démissionner. Durant cette période le gouvernement de transition ne pourra répondre qu'au président de la République. L'opposition s'est réunie pour préparer une réponse. De l'autre différentes personnalités demandent l'intervention d'Ali Bongo.
Une situation inédite depuis 1960 !
Le 1er mai 2018