D'après le FMI, la CEMAC a perdu 6 milliards de dollars de réserves de change en 2016.
Au cours de la conférence de presse donnée au terme d'une semaine de travail en liaison avec la société civile et le pouvoir de Libreville, Axel Segura-Ubiergo chef de mission du fonds monétaire international -FMI- au Gabon, a lancé un pavé dans la mare quant à une possible dévaluation du Fcfa, en déclarant "Il faut augmenter les recettes d’exportation pour sécuriser les réserves" ajoutant "car, il faut endiguer et régler définitivement l’érosion des réserves de change des pays de l’espace communautaire, qui souffrent tous ou presque, de la crise pétrolière qui secoue les Etats producteurs, si on veut éviter une dévaluation de la monnaie".
Axel Segura-Ubiergo souligne que "les fonds affectés aux pays de la CEMAC "dans le cadre des programmes négociés avec le FMI, doivent-ils partiellement et impérativement servir à la reconstitution des avoirs extérieurs nets dont l’érosion manifeste aurait pu "déboucher sur un ajustement monétaire aux conséquences négatives".
Le chef de mission du FMI au Gabon a précisé " En 2016, les pays de la CEMAC perdaient près de 500 millions de dollars de réserves de change par mois". Une information identique à celle communiquée par la Banque centrale, qui dans son rapport annuel 2016, a indiqué une baisse des réserves de l'ordre de 5,7 milliards de dollars en comparaison au niveau de 2015. Mais le rythme de dégradation de ces réserves à chuté, d'après le FMI. Pour les premiers mois de 2017, ces pertes ne représentent plus que 100 millions de dollars par mois.
Le 10 août 2017