Lundi 9 octobre 2017, Teodoro Obiang Nguema, président de la République de Guinée équatoriale, a accordé une audience à Désiré Geoffroy Mbock, secrétaire permanent du groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale -GABAC-
Avec Teodoro Obiang Nguema, le secrétaire permanent GABAC a procédé à l’évaluation du dispositif juridique et institutionnel de la République de Guinée équatoriale en 2016. Au vu des conclusions, le groupe d’action financière -GAFI- a été amené à inscrire la Guinée équatoriale sur la liste des Etats non coopératifs en matière de lutte anti blanchiment et contre le financement du terrorisme. En conséquence, la Guinée équatoriale est classée comme pays à risque.
Désiré Geoffroy Mbok a déclaré "Pour l’instant, s’il s’agit d’une inscription dans une "liste dormante", c’est-à-dire sans effet. Il n’en sera pas de même à l’issue de l’évaluation mutuelle du second cycle plus contraignante et effectuée par le GABAC, sous le monitoring du réseau mondial", ajoutant qu’il avait "rappelé à son interlocuteur qu’à l’instar des sociétés de messagerie financière telles Western Union et Moneygram qui ont arrêté leurs activités en Guinée équatoriale, des institutions de la place financière internationale ont aussi suspendu leurs opérations. Ce qui traduit la rupture des services de correspondants que certains établissements de crédit internationaux offraient aux banques de Guinée équatoriale pour assurer la couverture en devises des ordres reçues de leur clientèle. Ceci pour la réalisation de transactions diverses à l’étranger".
Désiré Geoffroy Mbock a suggéré au président Obiang Nguema "de rendre l’agence nationale d’investigation financière -ANIF- de la Guinée équatoriale opérationnelle".
De son côté le président Téodoro Obiang Nguema a demandé à son ministre des finances et du budget, en relation avec ses homologues de la justice et de la sécurité, de proposer rapidement, à sa signature, un projet de décret de nomination des membres de l’ANIF.
Le 18 octobre 2017