La mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine -MINUSCA- est endeuillée par la mort d’un policier mauritanien, tué lundi 4 décembre 2017 matin à Bria dans le centre-est de la République centrafricaine lors d’une attaque contre un poste de contrôle de la police de la mission, à l’entrée du site de déplacés de PK3.
Trois autres casques bleus, deux mauritaniens et un zambien, ont été légèrement blessés lors de l’attaque lancée par un nombre indéterminé d’anti-Balaka armés de fusils AK47 et de fusils artisanaux. La MINUSCA assure la protection du site de PK3 où vivent actuellement quelques 35.000 personnes depuis plusieurs mois.
L’attaque est survenue deux heures après une intervention de la force de la MINUSCA dans le quartier d’Amameu, dans la ville de Bria, au cours de laquelle deux déplacés internes retenus en otage par les anti-Balakas ont été libérés et un anti-Balaka interpelé.
L’attaque contre les casques bleus a, par ailleurs, empêché la visite d’une délégation du panel des facilitateurs de l’Union africaine -UA- dont l’objectif était de rencontrer les représentants de différents groupes armés dans le cadre de l’initiative de l’UA pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine.
Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, condamne fermement cette attaque et souligne que la MINUSCA fera tout pour que les auteurs soient arrêtés afin d’être traduits en justice.
"La MINUSCA est de nouveau frappée par le deuil, avec la mort de ce policier alors qu’il était en mission avec d’autres casques bleus à l’entrée d’un camp de déplacés. Cette perte démontre encore une fois les risques auxquels les casques bleus sont quotidiennement confrontés, dans le cadre de leur mission pour la paix et la stabilité en RCA", a indiqué le Représentant spécial. Le Chef de la MINUSCA présente ses condoléances à la famille du policier disparu ainsi qu’au peuple et au gouvernement mauritaniens. Il souhaite un prompt rétablissement aux trois casques bleus blessés. La MINUSCA rappelle que porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et passible de poursuites judiciaires.
Il s’agit du 14e casque bleu de la MINUSCA tué depuis le début de l’année 2017 lors d’attaques attribuées à des groupes armés en Centrafrique.
Le 4 décembre 2017