FMI : Deuxième examen dans le cadre de l'accord de la facilité élargie de crédit

Le conseil d'administration du FMI achève le deuxième examen dans le cadre de l'accord de la facilité élargie de Crédit au Centrafrique et approuve un décaissement de 16,3 millions de dollars et une augmentation de 15,5 millions de dollars.

• L'achèvement de l'examen permet un décaissement de 16,3 millions de dollars.

• La mise en œuvre rapide du programme national d'investissement pour le rétablissement et la paix stimulera les perspectives économiques.

• Soutenir et accélérer les efforts pour mobiliser les revenus intérieurs et améliorer la transparence budgétaire créera un espace budgétaire pour augmenter les dépenses sociales et en capital.

Le 17 juillet 2017, le conseil d'administration du Fonds monétaire international -FMI- a complété le deuxième examen en vertu de l'accord de facilité de crédit élargi -ECF- [1] pour la République centrafricaine. L'achèvement de l'examen permet un décaissement de 11,70 millions de dollars soit de l’ordre de environ 16,3 millions d'euros, ce qui entraînera un décaissement total de l'entente à 36,75 millions de dollars. environ 51,2 millions d'euros.

Le conseil d'administration a également approuvé une demande d'augmentation de l'accord ECF d'un montant de 11,14 millions de dollars soit de l'ordre de 15,5 millions d'euros, qui sera déboursé à la fin du troisième examen. L'augmentation concerne les besoins additionnels en matière de balance des paiements liés à l'accélération des arriérés envers les petits et moyens fournisseurs gouvernementaux qui soutiendraient la cohésion sociale et la croissance économique.

L'accord ECF pour la République centrafricaine a été approuvé par le Conseil d'administration le 20 juillet 2016 (voir le communiqué de presse n ° 16/352) pour 83,55 millions de dollars soit environ 116,5 millions d'euros, 75% du quota de la République centrafricaine au FMI. L'augmentation amène le financement total approuvé à 94,69 millions de dollars, 85% du quota du FMI du Centrafrique.

Àu terme de la discussion du conseil, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré :

"La performance dans le cadre du programme soutenu par ECF a été satisfaisante malgré l'environnement de sécurité difficile. Parallèlement aux efforts continus visant à promouvoir le dialogue et la réconciliation nationale, la mise en œuvre soutenue des programmes est essentielle pour créer des espaces budgétaires pour les dépenses de développement, améliorer l'environnement des entreprises et favoriser une croissance plus élevée et plus inclusive." 

"Les autorités ont adopté des mesures visant à rationaliser les taxes quasi fiscales, à améliorer la transparence budgétaire et à combler les déficits de revenus. À l'avenir, la stratégie budgétaire demeurera ancrée dans l'objectif de l'équilibre primaire national. Soutenir et accélérer les efforts pour mobiliser les revenus intérieurs - en particulier dans les douanes - et améliorer la transparence budgétaire créera un espace budgétaire pour accroître les dépenses sociales et en capital."

"Les autorités devraient s'appuyer sur les progrès récents pour améliorer la gestion des finances publiques, notamment en assurant la publication régulière des rapports d'exécution budgétaire, en consolidant le compte unique du Trésor et en limitant l'utilisation de procédures de dépenses exceptionnelles. La réduction des arriérés de paiements domestiques aux petites et moyennes entreprises favorisera la croissance et contribuera à rétablir la crédibilité de l'État, contribuant ainsi à la cohésion sociale."

"La mise en œuvre rapide du programme national d'investissement pour le rétablissement et la paix stimulera les perspectives économiques. Étant donné le risque élevé de détresse de la dette du pays, la dépendance continue avec le financement des subventions, tout en limitant les emprunts, même en termes très favorables, est essentielle. L'assistance disponible doit être canalisée efficacement dans les projets prioritaires pour lever la croissance économique, créer des emplois et réduire la pauvreté."

"Le succès du programme de la République centrafricaine dépendra également de la mise en œuvre de politiques et de réformes de soutien par les institutions régionales".

[1] Le FEC est un accord de prêt qui assure un engagement soutenu du programme à moyen et à long terme en cas de problèmes prolongés de la balance des paiements. Les détails sur l'arrangement du Centrafrique sont disponibles sur : www.imf.org/external/country/CAF

Le 17 juillet 2017