Le FBI saisi d'une enquête sur le rachat d'Uramin par AREVA

Le FBI a été saisi par la justice des Etats-Unis d’enquêter sur le rachat de la société minière canadienne Uramin par AREVA. Cette opération s’est avérée être un véritable échec financier pour le groupe du CAC 40 spécialisé dans le secteur du nucléaire.

AREVA, par le biais d’un porte-parole a déclaré "que l'entreprise n'avait pas connaissance de la moindre enquête en cours aux Etats-Unis" ajoutant "Naturellement, s'il y avait une procédure, on se tiendrait à disposition pour donner toutes les informations nécessaires". A la fin de l’année 2016 le département américain de la justice a communiqué ce dossier déjà au centre de procédures judiciaires en France.

Pour mémoire cette opération, qui avait coûté 1,7 milliard d'euros à AREVA en 2007 et où Nicolas Sarkozy était le président de la République française, pourrait tomber sous le coup de la législation américaine contre la corruption internationale.

La procédure a été enclenchée aux Etats-Unis par le rapport écrit de Marc Eichinger un enquêteur français indépendant, et remis en fin d'année  2016 aux autorités américaines. En 2010 dans un premier rapport Marc Eichinger avait mentionné "il évoquait une possible escroquerie, qui aurait pu avoir été facilitée par des complicités au sein du groupe d'énergie nucléaire".

En France, le dossier fait l'objet de 2 enquêtes, l'une portant sur la valorisation financière d'Uramin, l'autre sur un possible délit d'initiés, ouvertes à la suite d'un signalement de la Cour des comptes, en 2014.

Dans le premier volet de l'affaire, Anne Lauvergeon, ancienne présidente du directoire d’AREVA a été mise en examen en mai 2016 pour présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations.Uramin areva anne lauvergeon photo Anne Lauvergeon

Les juges la soupçonnent d'avoir présenté des comptes inexacts pour masquer les dépréciations d'actifs liées à l'acquisition de mines, situées notamment en Afrique du Sud, Centrafrique et Namibie qui se sont révélées peu rentables, voire inexploitables.

Sylvain N'doutingai, ancien ministre des mines du Centrafrique, appelé à "demi-dieu" sous l'ère de François Bozizé président de la République du Centrafrique de 2003 à 2013 avant d'être chassé du pouvoir par l'ancienne Séléka le dimanche 24 mars 2013, avait lui également saisi la justice française avec un dossier explosif.

Affaire à suivre….a 5 jours de l'investiture du 45e Président des Etats-Unis, Donald Trump !

 

Le 15 janvier 2017