La mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine -MINUSCA- prend très au sérieux les allégations d'abus sexuels commis par ses troupes, qui ont été faites par l'évêque de Bangassou, Monseigneur Aguire, dans un journal espagnol.
Les rumeurs de ces allégations ont été portées à l'attention des Nations Unies depuis quelques mois et ont été examinées par le biais d'une mission de recherche d’information menée avec l'aide de sources locales, notamment des institutions non-gouvernementales apportant assistance aux personnes déplacées présentes dans le site de l’évêché et qui sont souvent les premières à signaler ce type d’allégations. Par ailleurs, les enquêteurs de la Force, le chef du bureau de la mission à Bangassou et les officiers des Droits de l’homme basés dans cette localité ont aussi été mis à contribution. La mission a conclu qu'aucun élément tangible ne pouvait étayer ces allégations. Néanmoins, la MINUSCA a également maintenu des contacts avec les acteurs locaux, afin de veiller à ce que de plus amples informations sur toute allégation nouvelle ou passée soient communiquées dès que possible.
La mission reste déterminée à assurer que toute nouvelle allégation d'exploitation et d'abus sexuels fasse l'objet d'une enquête et que les auteurs dont la culpabilité aurait été établie par une enquête, soient dument sanctionnés, conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général.
Dans ce contexte, la MINUSCA travaille à élargir son réseau communautaire de signalement de l'exploitation et des abus sexuels, y compris à Bangassou. Plus d'une centaine de membres de ces réseaux ont été formés et équipés par la MINUSCA à Bangui, Bambari, Dekoa, Kaga Bandoro et Sibut afin de signaler en toute sécurité et en toute confidentialité les allégations d'exploitation et d'abus sexuels rapportées par des victimes, des témoins ou d'autres membres de la communauté, soit de manière directe, ou par le biais du numéro vert de la Mission, le 4044.
Le 7 mars 2018