Les forces de la MINUSCA ont stoppé un convoi d'environ 35 hommes lourdement armés à bord de 7 véhicules, à l’aube du samedi 13 août 2016, à 50 km au sud de Sibut. Parmi ces 35 individus, plusieurs feraient l'objet de mandats d'arrêt. Le convoi avait quitté Bangui très tard le 12 août 2016 et avait échangé des tirs avec les forces de sécurité nationales à plusieurs points de contrôle en cours de route. Ces incidents ont causé un certain nombre de morts et de blessés.
Casques bleus
Conformément au mandat robuste de la MINUSCA, les forces de la MINUSCA ont empêché le convoi de poursuivre sa route et ont exigé que toutes les armes et les munitions soient remises. Cette demande a été rejetée ce qui a causé un blocage pendant plusieurs heures. Les forces terrestres de la MINUSCA étaient soutenues par une couverture aérienne. Après un survol en hélicoptère, les membres du convoi ont fui vers la brousse environnante et ont été poursuivis par les forces de la MINUSCA. La MINUSCA a capturé et détenu 10 hommes armés, qui ont été emmenés à sa base militaire à Sibut. Les troupes de la MINUSCA ont récupéré une quantité importante d'armes et de munitions, ainsi que les véhicules utilisés par le convoi.
La MINUSCA est en contact avec le gouvernement et les autorités centrafricains depuis le début de cette affaire, y compris au plus haut niveau. La MINUSCA a cherché à déployer une équipe conjointe MINUSCA- autorités gouvernementales, en vue d’un traitement approprié et rapide de cette situation, dans le cadre de l’État de droit. L'équipe de la MINUSCA est arrivée à Sibut le 13 août 2016 et a interrogé les détenus tandis que les victimes blessées sont soignées sur place à Sibut. Les autorités centrafricaines étaient attendues à Sibut le 14 août 2016.
anciens séléka
Le gouvernement du Centrafrique, détenteur de l’autorité nationale, est le premier responsable de la restauration et le maintien de la sécurité publique et la primauté du droit. La MINUSCA, conformément à son mandat, agit dans le cadre de cette responsabilité. Il convient de noter que le Conseil de sécurité de l'ONU, dans sa dernière résolution 2301 sur la situation en République centrafricaine, a demandé que toutes les milices et les groupes armés déposent les armes et cessent toutes les formes de violence et des activités déstabilisatrices.
La MINUSCA réitère son appel à tous les groupes armés et les milices à adhérer au processus de DDRR initié par le Président Touadéra, en conformité avec l'Accord sur le DDRR signé lors du Forum de Bangui en mai 2015. La MINUSCA encourage tous les centrafricains à privilégier le dialogue, y compris à travers un accord rapide sur un processus de DDRR sans exclusive.
Le 14 août 2016