Vendredi 27 juillet 2018, le groupe d'experts de l'ONU s'est exprimé. Ci-dessous quelques uns des passages du rapport.
"les livraisons d'armes russes aux forces de sécurité de la République centrafricaine cette année ont poussé les groupes rebelles à renforcer leurs propres stocks alors qu'ils consolident le contrôle sur de grandes parties du pays".
"La République centrafricaine a été frappée par la violence depuis 2013, lorsque des rebelles musulmans ont été évincés par le président François Bozize, ce qui a donné lieu à des représailles de la plupart des milices chrétiennes.
Malgré l'élection de Faustin-Archange Touadera à la présidence en 2016 et le déploiement de milliers de soldats de la paix de l'ONU, la majeure partie du Centrafrique reste au-delà du contrôle du gouvernement de Bangui.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a accordé à la Russie une dérogation à l'embargo sur les armes de la République centrafricaine en décembre 2017 afin de lui permettre de fournir des armes légères aux forces gouvernementales et d'envoyer des instructeurs militaires et civils pour les former."
"L'acquisition récente d'armes par le gouvernement a créé une incitation au réarmement actif des factions ex-Selaka," selon un rapport des observateurs des sanctions de l'ONU." ou il est précisé "des éléments des groupes armés ont déclaré au groupe d'experts que, puisque le gouvernement avait opté pour l'option militaire -formation, réarmement et attaque- au lieu du processus politique, des groupes armés devaient être préparés."
Le rapport indique que "On pense que les nouveaux stocks d'armes d'assaut à haute puissance de la milice proviennent principalement du Soudan. Un porte-parole du gouvernement de la République centrafricaine a déclaré qu'il n'avait pas de commentaire immédiat. La mission de l'ONU de la Russie n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Dans sa globalité le rapport mentionne que la sécurité s'est détériorée en 2018 dans différentes parties du Centrafrique où des améliorations avaient été précédemment signalées, y compris dans Bangui et dans la ville de Bambari située à près de 250 km.
Une opération conjointe menée par les forces de maintien de la paix des Nations-Unies et les forces de sécurité nationales au début du mois d'avril 2018 pour chasser les groupes armés à Bangui a contribué à déclencher la violence. Le constat est de 70 tués et 330 blessés, la pire période dans Bangui depuis 2014, C'est dit et c'est clair.
La mission de maintien de la paix de l'ONU, connue sous le nom de MINUSCA, n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire."
Pour lire l'intégralité du rapport et archives rendez-vous sur https://www.un.org/sc/suborg/en/sanctions/2127/panel-of-experts/reports
@onu
Le 28 juillet 2018