La réunion de haut niveau sur la République centrafricaine -RCA- tenue jeudi 27 septembre 2018 à New-York en marge de la 73e assemblée générale des Nations-unies, ainsi que l’Initiative de l’UA pour la paix et la réconciliation en RCA ont été au centre de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA. La rencontre avait réunie le secrétaire général des Nations-unies, Antonio Guterres, le président de la Commision africaine, Moussa Faki, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, et de nombreux partenaires.
Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé que lors de cette rencontre, tous les partenaires de la RCA ont exprimé leur soutien au processus politique en cours dans le pays, en particulier à l’initiative africaine. A cet effet, il a rappelé les déclarations à la presse, à la fin de la réunion, du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, selon lequel "un appui fort a été donné à l’Initiative soutenue par l’UA et la CEEAC -Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale-, qui fédère toutes les initiatives et qui a le soutien du gouvernement et du peuple centrafricains" ainsi que du Commissaire paix et sécurité de l’UA, Smail Chergui, pour qui les efforts entrepris à Khartoum "sont complémentaires et ne sauraient remplacer l’Initiative africaine qui reste la seule qui doit fédérer tous les efforts qui doivent permettre aux groupes armés de signer un accord de paix avec le gouvernement, de remettre leurs armes et de s’intégrer dans l’effort de développement du pays". Pour sa part, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a qualifié l’Initiative de l’UA de moteur et référence "s’agissant des efforts politiques" en RCA et indiqué que les "Nations-unies vont doubler d’efforts pour soutenir encore davantage et de manière conjojnte cette initiative. La MINUSCA est en train de renforcer ses capacités afin d’être mieux en mesure de soutenir les efforts politiques, les efforts de dialogue conduits par le panel", selon le porte-parole.
Le porte-parole est également revenu sur la validation de la stratégie nationale et d’élaboration d’un Plan d’action national sur la gestion et le contrôle des armes légères et de petit calibre -ALPC-, lors d’un atelier organisé par la commission nationale de lutte contre les ALPC du 25 au 27 septembre 2018 à Bangui, avec l’appui de la MINUSCA à travers UNMAS. Le plan permettra de déterminer les priorités et les modalités nécessaires pour soutenir financièrement et techniquement des programmes spécifiques sur les ALPC. Au chapitre droits de l’homme, le porte-parole a indiqué qu’entre le 26 septembre et le 1er octobre 2018, la MINUSCA a documenté 44 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 51 victimes.
Pour sa part, le porte-parole de la Force, major Mohamed Ouabed, a déclaré qu’à l’Est de la RCA, en dépit du climat de tension et les actes de violences récents, un calme progressif s’installe. "Grâce à des patrouilles robustes, les casques bleus ont pu sécuriser et rassurer les populations", a indiqué le porte-parole, ajoutant que des opérations conjointes MINUSCA-FACA se poursuivent à Bangassou ainsi qu’au niveau des axes Obo-Mboki, Obo-Bambouti et Obo-Djema.
De son côté, le porte-parole de la police de la mission, capitaine Franck Gnapié, a annoncé l’opération de recherche d’armes et de criminels dans le camp de déplacés de PK3, à Bria ainsi que dans un quartier de la ville. "Le 26 septembre 2018 avec l’appui de la Force, la police de la MINUSCA a poursuivi son opération dans les endroits suspects du camp. Deux individus ont été appréhendés et quatre armes artisanales ainsi que 5 couteaux de combat ont été saisis. Les casques bleus ont également fait une descente au quartier Amameu, où des mouvements suspects de groupes armés avaient été signalés. Sur place, 5 hommes ont été appréhendés puis relâchés après vérification", at-t-il dit. Le porte-parole a par ailleurs indiqué que la composante Police avait renforcé les capacités de policiers et de gendarmes centrafricains basés à Bangassou, lors d’une formation sur l'utilisation de la force dans les opérations de maintien d’ordre.
Le 3 octobre 2018