Près de huit mois se sont écoulés depuis le début de la formation des 250 policiers et 250 gendarmes, respectivement à l’École nationale de police et au Centre d’instruction de la gendarmerie, à Bangui. Ceci, à l’issue d’une campagne de recrutement lancée en mars 2017 à travers le pays à l’intention de jeunes Centrafricains et Centrafricaines ainsi appelés à renforcer les rangs des forces de sécurités intérieure affaiblies des suites des différentes crises successives qui ont ébranlé la RCA.
Ce samedi 17 novembre a officiellement marqué la fin de la formation des 250 élèves gardiens de la paix, à l’école nationale de police, précédée de celle des 250 élèves-gendarmes, l’école nationale de la gendarmerie. Des moments solennels présidés par le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadera, entouré de son premier ministre Mathieu-Simplice Sarandji, du président de l’Assemblée nationale, Laurent Ngon Baba, ainsi que plusieurs membres du gouvernement et de hauts représentants des institutions de défense et de sécurité. Egalement représentés, le corps diplomatique mais aussi des institutions partenaires du ce processus, principalement les Etats-Unis, la MINUSCA, le PNUD et UNMA. @minusca
"En accédant la Magistrature suprême de l’État, je me suis engagé à faire de la sécurité une de mes priorités. C’est pourquoi j’ai instruit le gouvernement de renforcer, redéployer et redimensionner nos forces de sécurité intérieure en vue d’un maillage territorial. Grâce au concours des partenaires, un recrutement a été organisé, prenant en compte toutes les sensibilités régionales, ethniques, religieuses ainsi que les questions de genre", a rappelé le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadera, inscrivant l’objectif de la formation dans les efforts devant "permettre au pays de disposer d’une police républicaine, professionnelle, inclusive, de proximité et respectueuses des droits humains".
Puis à l’égard de récipiendaires, qui se sont livrés à des exercices de simulation en interpellation et maintien de l’ordre, le président Touadera dit : "vous avez librement choisi de servir votre pays, la République centrafricaine, vous avez librement choisi, et je l’espère par vocation, de revêtir l’uniforme de la Police centrafricaine afin d’assumer les risques pour la sécurité de vos concitoyens, pour maintenir l’ordre public, pour garder la paix".
Autre intervention, celle du Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, qui a fait valoir que "la fin de la formation initiale de ces élèves policiers et gendarmes constitue une réalisation importante dans le processus de renforcement et de réforme des forces de sécurité intérieure", avant de saluer "l’excellente collaboration entre le gouvernement centrafricain, le PNUD, UNMAS et plus généralement la MINUSCA. Ce succès s’inscrit dans un partenariat plus large renforcé par les contributions financières des Etats-Unis et de celle essentielle du fonds des Nations-Unies pour la consolidation de la paix".
La formation initiale s’est déroulée avec l’appui technique d’UNPol qui a mis à la disposition des deux écoles des équipes de formateurs, tout en appuyant la police et la gendarmerie dans l’élaboration des manuels de formation.
La prochaine étape pour les 500 nouveaux policiers et gendarmes sera la formation spécialisée et approfondie de maintien et de rétablissement de l’ordre public, laquelle leur sera également dispensée avec l’appui de la police de la MINUSCA.
Le 17 novembre 2018