La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine -MINUSCA- appelle le leader du groupe armé 3R, Sidiki, à respecter ses engagements vis-à-vis du programme DDRR, une fois celui-ci lancé par le programme national, et de sa participation au dialogue mené dans le cadre de l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA.
Lors du point de presse hebdomadaire, la MINUSCA a mis en garde le 3R ainsi que le groupe armé Siriri contre toute tentative de déstabilisation dans les sous-préfectures d’Amada Gaza et de Gamboula, sud-ouest de la RCA. "La MINUSCA prendra les dispositions prévues dans son mandat contre toute violence à l’égard des populations civiles ou des tentatives d’entrave à la circulation des casques bleus", a renchéri le porte-parole, Vladimir Monteiro, avant d’ajouter que "la circulation d’hommes en armes dans cette zone n’est pas tolérée et fera l’objet de mesures appropriées".
Selon le porte-parole, la MINUSCA, en coordination avec les autorités préfectorales de la Nana-Mambéré et de la Mambéré-Kadeï, a informé "les responsables de 3R des conditions de leur présence sur le terrain et des conséquences de tout manquement". "La Mission souligne par ailleurs la poursuite de l’opération de la Force pour mettre fin à la menace du groupe Siriri", a-t-il ajouté.
La MINUSCA a également salué la publication, le 4 décembre 2018 à Bangui, de la Stratégie d’enquêtes, de poursuites et d’instruction de la Cour pénale spéciale -CPS- , qu’elle qualifie d’étape majeure de l’opérationnalisation de la Cour, se réjouissant aussi de sa contribution à l’élaboration de ce document de politique criminelle. " Conformément à son mandat, elle poursuivra son appui à la CPS ainsi qu’aux autorités centrafricaines", a dit le porte-parole. La Mission s’est également félicitée de la tenue le 4 décembre, de la première réunion des acteurs centrafricains et partenaires étrangers impliqués dans la lutte contre les discours de haine et les rumeurs en RCA, dans le but d’échanger sur une stratégie d’action commune pour mener cette bataille.
De son côté, le porte-parole militaire, Major Soumana Garanke, a déclaré que la Force de la MINUSCA poursuit les patrouilles pour sécuriser les populations et prévenir tout incident ou acte criminel, en collaboration avec la police de la mission, les FACA et les forces de sécurités intérieures.
Pour sa part, le porte-parole de la police capitaine Léo Franck Gnapié, a annoncé des actions de cette composante au profit des forces de sécurité intérieure, notamment des équipements d’équipements et des matériels de bureau d’une valeur de 46 millions de Fcfa aux inspections centrales de la police et de la gendarmerie ainsi que des formations à Bambari et à Bangui. Il a également ajouté que dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants, le Ministère de la Santé publique a mis deux de ses cadres à la disposition de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression (UMIRR). " L’objectif est de rendre opérationnel le service médical de cette unité mixte, pour la prise en charge sur place des victimes, qui jusque-là étaient référées à des partenaires extérieurs", a soutenu le porte-parole.
Le 5 décembre 2018