Le gouvernement centrafricain se réjouit du renouvelement jusqu’au 15 novembre 2020, du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine -MINUSCA- par le Conseil de sécurité de l’ONU. "Au nom du gouvernement, je m’en réjoui d’autant plus que ce mandat consacre la volonté de tous les partenaires, les Nations-Unies à travers la MINUSCA, d’accompagner le gouvernement centrafricain dans la restauration de l’autorité de l’Etat, dans le déploiement continu des FACA, dans la marche vers la paix d’une manière généra", a indiqué le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, au cours de la conférence de presse conjointe avec la MINUSCA, mercredi 20 novembre 2019 à Bangui.
Le porte-parole du gouvernement a notamment évoqué l’élargissement du mandat de la MINUSCA qui "va s’impliquer pour la préparation et la tenue des prochaines élections" . Il a par ailleurs précisé que la MINUSCA est en RCA à la demande du gouvernement et a salué la contribution de la Mission.
Sur la question des élections, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a fait savoir quel’appui aux élections, qui constitue l’une des nouvelles priorités de la Mission, "est le signe de l’engagement des Nations-Unies aux côtés de la RCA dans cette étape cruciale pour le pays". Il a rappelé le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur la RCA qui soulignait que les élections présidentielle, législatives et locales en RCA prévues pour 2020 et 2021 seront essentielles pour la consolidation de l’ordre démocratique et du processus de paix et devront se tenir dans les délais constitutionnels.
Sur le nouveau mandat, le porte-parole de la mission onusienne a souligné que la MINUSCA réitère son engagement à l’exécuter "avec professionnalisme, détermination et dans le respect des valeurs des Nations-Unies et en étroite collaboration avec les autorités centrafricaines et les partenaires".
L’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA -APPR-RCA- a également été largement évoqué par les deux porte-paroles notamment sur les cas de violations par certains groupes armés signataires. Le porte-parole du gouvernement a rappelé la bonne foi de l’Exécutif, en précisant que "quand il y a des actes qui sont posés, le gouvernement, avec les partenaires, se rapprochent d’abord des auteurs pour leur parler et connaître le sens et les raisons des violations pour faire des injonctions nécessaires". "Le gouvernement ne va pas aller en belligérance immédiatement", a-t-il dit. Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA a révélé que les bons offices et l’appui au processus politique en cours, notamment la mise en œuvre de l’APPR-RCA, sont réaffirmés dans le mandat. "Il y a cette fois une référence explicite à l’Accord de paix, avec un appui politique, technique et opérationnel à la mise en œuvre".
A propos de Bambouti dans le Sud-est où les éléments armés de l’UPC sont toujours présents, les deux porte-paroles ont indiqué que leurs institutions ainsi que les garants de l’APPR-RCA, c’est-à-dire l’Union africaine -UA- et la Communauté économique des états de l’Afrique centrale - CEEAC- , continuent d’exiger du leader de ce groupe le départ de ses éléments de la localité.
Le 20 novembre 2019