La MINUSCA, dans le cadre de son mandat contenu dans la résolution 2499, prend très au sérieux son rôle d'appui aux autorités de la République centrafricaine pour la préparation et l’organisation des élections présidentielle, législatives et locales pacifiques en 2020 et 2021.
Le directeur de la communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA, Charles Bambara, a indiqué que la mission onusienne a un plan de sécurisation des élections validé par les autorités du pays et qui est en train d’être mis en œuvre. "Ce plan de sécurisation concerne non seulement Bangui la capitale, mais aussi l’ensemble des régions du Centrafrique. Les FACA et les FSI sont parties prenantes dans la sécurisation de ces élections", a précisé Charles Bambara, avant d’ajouter que "le Représentant spécial Mankeur Ndiaye a demandé à son adjointe Denise Brown de présider chaque semaine un groupe de travail électoral auquel participe la Force et toutes les sections impliquées dans cet effort de soutien, pour chaque semaine revoir dans les détails les besoins autour du processus électoral". Par ailleurs, M. Charles Bambara a précisé que "ce groupe de travail n’est pas uniquement un groupe de travail MINUSCA, mais il inclut les agences du système des Nations Unies impliquées dans l’organisation ou le soutien au processus électoral".
Dans le même registre, le directeur de la communication de la MINUSCA a fait savoir que l’autorité nationale des élections -ANE- "avec l’appui du Gouvernement, de la MINUSCA et du PNUD, a continué les efforts pour étendre graduellement l’enregistrement des électeurs à l’ensemble du pays. Ces efforts incluent le déploiement du personnel d’enregistrement des électeurs, le déploiement du matériel électoral, y compris les kits de lutte contre la pandémie de COVID-19 au niveau de chaque centre d’inscription, et la sécurisation des opérations électorales".
Au sujet de la situation sécuritaire dans le pays, le porte-parole intérimaire de la MINUSCA a en substance indiqué que la Force de la MINUSCA poursuit les opérations militaires dans le nord-ouest contre le groupe armé 3R afin de le contraindre à quitter les zones qu'il a occupées après la signature de l'accord de paix du 6 février 2019, et de permettre la liberté de mouvements et la protection des civils dans la région. "Des Casques bleus du bataillon tanzanien ont affronté, le 15 juillet, des éléments du 3R à Gbambia, dans la région de Kiamo dans la préfecture de Mambéré-Kadéï, dans l’ouest du pays, les forçant à fuir leur campement abandonnant des effets personnels, des munitions sur le terrain et d'équipements derrière eux. Le 18 juillet, les Casques bleus rwandais ont repoussé une attaque à Gedze, dans la préfecture de Nana-Mambéré, et ont neutralisé trois éléments du mouvement 3R, récupérant des munitions et des armes, dont une AK 47 et 5 roquettes RPG", a dit M. Bambara, tout en indiquant que parallèlement à ces actions de la Force, "la MINUSCA continue d’échanger avec les garants de l'accord de paix en vue de faciliter le dialogue entre les dirigeants du mouvement 3R et le gouvernement".
S’agissant de la lutte contre la maladie à coronavirus, le porte-parole intérimaire a présenté la contribution de la MINUSCA, sur le plan national, aux efforts des autorités centrafricaines, au cours de la semaine écoulée. "A Bangui, Bouar, Kaga-Bandoro, Bria, Bangassou et Bossangoa, les équipes DDR/UNOPS continuent de soutenir les efforts locaux dans la riposte contre la COVID-19 en collaboration avec l’OMS, les comités locaux de crise Covid-19, le ministère de la Santé et de la Population", a dit M. Bambara. Il a notamment cité la poursuite de la distribution des kits de lavage de mains dans les arrondissent de Bangui, l’appui de la MINUSCA au ministère de la Santé par l’octroi de matériels de sensibilisation réalisés sur la base de nouveaux messages de prévention publique, et les séances de sensibilisation à Kaga-Bandoro. « Pres de 7000 personnes ont été sensibilisées dans les 50 points de lavage des mains », a-t’il dit.
Au sujet de la situation des droits de l’homme, le directeur de la communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA a indiqué que durant la période du 15 au 22 juillet 2020, la MINUSCA a documenté et vérifié 10 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté 17 victimes.
Le porte-parole de la composante Police, Franck Gnapié, quant à lui, a indiqué que depuis le début de l’année 2020, environ 624 cas de viols ont été recensés par la Police de la MINUSCA. "La grande majorité de ces victimes - environ 76 %- sont des filles mineures. Kaga-Bandoro, dans l’arrière-pays, est la région qui enregistre le plus grand nombre de cas, avec plus de 33 cas depuis le début de l’année, suivie de Bambari avec 31 cas et Paoua, 20 cas" , a-t’il indiqué.
Pour sa part le porte-parole de la Force, le commandant Mohamed Benamer, a indiqué que dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles, la Force a mené 3249 patrouilles dont 717 nocturnes sur le territoire centrafricain durant la semaine écoulée.
Le 22 juillet 2020