Les opérations militaires conjointes FACA-MINUSCA dans le pays enregistrent des résultats satisfaisants. Dans la préfecture de la Ouaka, au centre du pays, le calme est revenu à Grimari après les affrontements du week-end dernier entre les Forces armées centrafricaines -FACA- et les anti-Balaka. Dans la région ouest, la Force de la MINUSCA augmente sa pression sur un adversaire qui ne trouve désormais son salut que dans la fuite pour certains, et la reddition pour d’autres, a indiqué Charles Bambara, le directeur de la communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA, lors du briefing de presse hebdomadaire de la mission retransmis par la radio des Nations Unies, Guira FM.
Charles Bambara, a déclaré qu’ à Grimari, le bilan fait état de plusieurs morts dont l’un des leaders anti-Balaka dénommé Mandayo et de plusieurs blessés dont Ayoloma, le dirigeant du groupe criminel qui mène régulièrement des activités illégales dans la zone Sibut-Grimari-Kouango. "Les anti-Balaka ont dû battre en retraite face à la riposte FACA-Gendarmerie. Le trafic a été rétabli et les véhicules qui traversent le pont sont escortés par la gendarmerie sur l’axe de Bangui", a indiqué Charles Bambara, avant de préciser que "le sous-préfet de Grimari est sous la protection des forces onusiennes avec toute sa famille".
Dans la région ouest, a poursuivi Charles Bambara, "la MINUSCA ignore où se trouve Sidiki Abbas. Ce que je puis dire, c’est que le groupe armé 3R est en débande, certains éléments se sont rendus à la Force de la MINUSCA, d’autres aux FACAs". Il a expliqué que le vendredi 31 juillet, un élément du groupe 3R, las des combats, s’est rendu en signe de capitulation au poste avancé de Gbambia où les Casques bleus tanzaniens l’ont désarmé et mis en sureté. Le même jour, a-t’il dit, un autre élément 3R s’est rendu aux FACA à Pougol. Pour le porte-parole intérimaire de la MINUSCA, « cela démontre que les efforts conjoints FACA et Force de la MINUSCA paient et que le groupe armé 3R est aux abois et démoralisé ».
Par ailleurs, invité par les journalistes à commenter les résultats du dernier huis clos entre le gouvernement, les garants, les facilitateurs et M. Ali Darass, le directeur de la communication de la MINUSCA a répondu que le gouvernement centrafricain n’a pas demandé l’appui de la MINUSCA pour réinstaller Ali Darassa à Bambari, "et nous n’avons pas de lecture à faire à une décision régalienne d’un pouvoir souverain", a-t’il dit.
En ce qui concerne le processus électoral, Charles Bambara a fait savoir que les 16 préfectures que compte le pays ont effectivement débuté l’enregistrement des électeurs. "Des difficultés sont rapportées par endroit. Nonobstant ces défis, 11 des 16 préfectures ont un taux d’ouverture des centres d’inscription de plus de 80%", a-t’il précisé. Par ailleurs, il a rappelé que la responsabilité première dans la création des conditions favorables à la tenue d’élections inclusive et transparentes sur l’ensemble du territoire incombe en premier ressort au gouvernement centrafricain. "La MINUSCA, pour sa part, reste déterminée à apporter son soutien au processus, conformément au mandat sous la résolution 2499".
D’autre part, le directeur de la communication et porte-parole intérimaire de la MINUSCA a aussi présenté la contribution de la MINUSCA au plan national de lutte contre la pandémie de COVID-19 au cours de la semaine écoulée. A Bria, la mission a remis 200 seaux et 10 000 morceaux de savons à onze organisations socio professionnelles publiques et privées. Par la même occasion, elle a aussi fait un don de kits de lavage des mains à l’organisation des personnes vivant avec un handicap -OPHAN-. Le kit est composé de 1 500 morceaux de savon, 50 seaux et 50 tabourets.
S’agissant de la situation des droits de l’homme, le porte-parole intérimaire a indiqué qu’au cours de la semaine dernière la mission a documenté et vérifié sept incidents d’abus et de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté sept incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté huit victimes. Les préfectures les plus touchées étant l’Ouham Pendé et le Mbomou.
Pour sa part le porte-parole de la composante Police, Franck Gnapié, a indiqué qu’un lot de 572 registres a été remis aux unités de police et de la gendarmerie de Bangui, le mardi 4 août 2020. Ce don de la police de la MINUSCA vise, selon Franck Gnapié, à donner aux unités sur le terrain de moyens adéquats pour collecter des données sécuritaires comme par exemple les plaintes, les constats d’accident, les gardes à vue, les déferrements, procès-verbaux, mais aussi la gestion des effectifs, les armes et les équipements avec lesquels les unités travaillent au quotidien.
Le porte-parole de la Force, le Major Issoufou Aboubacar Tawaye, quant à lui, a déclaré que dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles, la Force a mené au total 2 349 patrouilles dont 618 nocturnes sur le territoire centrafricain durant la semaine écoulée.
Le 5 aout 2020