Les membres du G5, groupe d’États membres et d’institutions partenaires de la République centrafricaine, suivent avec une grande attention les tractations en cours au sein de l’Assemblée nationale centrafricaine au sujet de la destitution de son président. Conscients des risques d’instrumentalisation pour la stabilité du pays et de ses institutions, le G5 a entrepris de larges consultations avec les plus hautes autorités de l’État et l’ensemble des forces politiques centrafricaines pour s’informer des tenants et aboutissants de la situation.
Le G5 salue la sérénité affichée par les nombreux interlocuteurs rencontrés.
Lors de ces échanges, le G5 a pris note de la diversité des analyses et des points de vue exprimés. Le groupe a, par ailleurs, pris acte de la réaction d’un certain nombre d’acteurs de la société centrafricaine, notamment à travers la déclaration des femmes leaders pour la paix et celle de la plateforme des confessions religieuses centrafricaines, publiées le 16 octobre 2018.
Le G5 se félicite que les positions contradictoires exprimées pacifiquement au sein et en dehors de l’Assemblée nationale témoignent de la vitalité du débat démocratique en République centrafricaine.
Le G5 est confiant que dans leurs efforts visant à assurer un meilleur fonctionnement institutionnel de l’Assemblée nationale, les parlementaires auront à cœur d’y renforcer la gouvernance et mettront un accent particulier sur la nécessité de restaurer la confiance au sein de cette institution majeure de la République centrafricaine. Le Groupe espère que les débats et délibérations en cours à l’Assemblée nationale permettront de conforter la démocratie centrafricaine et de réaffirmer la force de la loi, principe cardinal de la solidité et de la crédibilité des institutions républicaines.
Le G5 forme ainsi le vœu qu’au terme de ce processus démocratique les parlementaires sauront taire tout intérêt particulier et faire montre de leur sens de responsabilité coutumière afin que triomphent la sagesse, l’intérêt général ; et que la stabilité du pays et le mieux vivre-ensemble prévaudront dans ce moment important de l’histoire politique de la République centrafricaine.
Le 25 octobre 2018