La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine -MINUSCA- condamne les récentes attaques contre des civils et des soldats de la paix à Pombolo, dans la préfecture du Mbomou, au cours desquelles deux civils ont été tués et 27 blessés le 17 juillet 2018. Trois casques bleus ont également été blessés alors qu’ils tentaient de protéger les civils. Cette attaque est la dernière d’une série de violations des droits de l’homme et de crimes atroces commis dans la Basse-Kotto, Mbomou et Haut-Mbomou dans le Sud-Est de la République centrafricaine -RCA- entre mai et décembre 2017, selon une note d’information publiée par les Nations Unies en date du 31 juillet.
Les enquêtes de la MINUSCA sur les droits de l’homme ont révélé que l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) et les milices locales anti-Balaka étaient les principaux auteurs de ces crimes, dont beaucoup pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Les violations et abus commis par ces groupes armés - notamment les meurtres, les viols, le recrutement et l’utilisation d’enfants et les attaques délibérées contre des sites religieux et des hôpitaux - ont forcé des dizaines de milliers de civils à se déplacer ou à s’exiler en République démocratique du Congo -RDC-.
La MINUSCA a identifié 250 auteurs présumés - allant des instigateurs et commandants supérieurs, aux combattants de rang ainsi qu’aux partisans des groupes armés. Ces noms font partie d’un nombre sans cesse croissant de présumés auteurs de crimes atroces dont la poursuite et le jugement demeure impératif afin de briser le cycle d’impunité et de réhabiliter les milliers de victimes pour les pertes et souffrances éprouvées.
La MINUSCA continuera à travailler avec les autorités centrafricaines pour rétablir la sécurité dans le Sud-Est de la République centrafricaine et faciliter le retour des personnes déplacées et des réfugiés. La MINUSCA appelle l’UPC et les milices anti-Balaka opérant dans la région à cesser toutes les attaques contre la population civile et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.
Le 31 juillet 2018