L’opération Bekpa 2 menée par la MINUSCA contre l’UPC à Bambari a été abordée mercredi par le chef d’Etat-Major de la Force de la MINUSCA, le Brigadier général Remi Seigle, et le Chef du Bureau régional de la MINUSCA à Bambari, Bara Dieng, lors de la conference de presse hebdomadaire de la Mission. Le préfet de la Ouaka, Victor Bissekoin, a également participé au point de presse.
Dans un tour d’horizon, le Brigadier général Remi Seigle a rappelé que le dispositif sécuritaire mis en place en partenariat avec les FACA et les forces de sécurité pour la Journée mondiale de l’alimentation, qui devait se tenir à Bambari, "va rester en place pour l’opération". "Il consiste à contrôler tous les accès à Bambari, à garder certains emplacements sensibles" , a dit l’officier avant d’ajouter que "nous avons inclus les FACA à la Force de la MINUSCA avant même les déclenchements de l’opération pour contrôler les points sensibles de la ville et les axes venant à Bambari".
Après les attaques des groupes armés le 10 janvier 2018 de la ville de Bambari et les barricades érigées dans les quartiers est de la ville, la Force de la MINUSCA a réagi avec pour objectif de "chasser ou neutraliser tous les groupes armés de Bambari sans distinction". L’opération s’est déroulée en trois phase à savoir la destruction de tous les sites sur lesquels sont installés les groupes armés, la destruction de la base du fief des groupes armés à Bokolobo et finalement la stabilisation et la normalisation de la ville de Bambari "qui se poursuit".
Le préfet de la Ouaka, Victor Bissekoin, a souligné pour sa part que cette opération a permis de "chasser les groupes armés de la ville de Bambari ". Toutefois le préfet reconnait la complexité de cette crise qui se traduit par le comportement des acteurs obscurs qui ne jouent pas un franc jeu dans la résolution cette crise. Le prefet appelle par ailleurs les centrafricains à "aimer leur pays et à être soudés avant que les autres leur viennent en aide". Par la même occasion le préfet de la Ouaka espère que les pourparlers de Khartoum permettront de trouver une solution définitive à la crise centrafricaine et de retrouver la paix durable.
Pour sa part, le Chef du Bureau régional de la MINUSCA à Bambari, Bara Dieng, s’est rejoui des résultats de l’opération qui a permis de détruire les symboles de l’UPC dans la ville avant d’ajouter que parmi les dispositifs sécuritaires mis en place, il y a les patrouilles menées 24 heures sur 24 « pour rassurer la population et se positionner aussi sur les entrées principales de la ville".
De son côté, la porte-parole intérimaire de la MINUSCA, Uwolowulakana Ikavi Gbétanou, a fait savoir que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies, Parfait Onanga-Anyanga, s’est rendu ce mardi à Khartoum, dans la capitale soudanaise, où sont prévus les pourparlers inter centrafricains pour la paix et la réconciliation, sous l’egide de l’Union africaine avec l’appui des Nations Unies.
Le 24 janvier 2019