Par un communique officiel, le gouvernement centrafricain a annoncé, ce 22 janvier 2018, le départ effectif de Bangui de la délégation gouvernementale, de celle représentant les Forces vives de la nation, des Experts au dialogue ainsi que des représentants des groupes armées pour Khartoum, dans le cadre des pourparlers qui s’ouvrent ce 24 janvier dans la capitale soudanaise. En plus des équipes de l’Union Africaine, sous l’égide de laquelle sont placés ces pourparlers, ce sont plus d’une centaine de personnes qui ont quittés Bangui pour Khartoum, à bord d’un vol affrété par la Mission des Nations Unies en Centrafrique.
L’équipe de négociation de la délégation gouvernementale est conduite par le ministre d’Etat, Directeur de cabinet à la présidence de la République, Firmin Ngrebada. Interrogé sur l’état d’esprit qui anime sa délégation, à la veille des négociations, ce dernier déclare que "c’est un rendez-vous pour la paix et la réconciliation nationale. Mon équipe et moi allons à Khartoum pour dialoguer avec nos frères avec un esprit de paix".
Pour le député Martin Ziguelé, qui participe également aux pourparlers, celles-ci revêtent une importance capitale. Car, dit-il, "la population en a assez. Elle est fatiguée de compter ses morts. Elle est donc devenue impatiente et exigeante. Il est urgent de comprendre ses revendications, les prendre en compte et faire en sorte que ce dialogue soit un succès".
Le dialogue de Khartoum étant très attendu et historique, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, exhorte toutes les parties impliquées à aller à la table des négociations avec un esprit de compromis. "La voie vers la paix est un passage ardu. Mais il y a, dans l’histoire des peuples, des moments qui sont propices. Et je crois que celui-ci en est un. C’est un moment légitime d’espérer que l’aube de la paix se dessine pour la Centrafrique", a-t-il déclaré.
Rappelons que ce pourparlers dont l’annonce a été faite le 9 janvier dernier par le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadéra est le fruit d’une série de rencontres entre une délégation de haut niveau conduite par le Chef du Département des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, et le Commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité, Smail Chergui, et les plus hautes autorités de l’Etat centrafricain, dont le Premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale et d’autres membres du gouvernement, en présence du Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga.
Le 24 janvier 2019